InfoSoir : Voulez-vous nous retracer les grands axes de la politique de la Fasm ? M. Méziane : Il est vrai que les sports mécaniques ont longtemps stagné, mais depuis trois ans, la Fédération algérienne des sports mécaniques par le biais de son président, M. Sidi Saïd, a tracé un programme de travail pour donner un nouveau souffle à la discipline. Ledit programme consiste à redynamiser la fédération, les ligues et les clubs. A titre d?exemple la Fasm procédera à la formation et à la régularisation du personnel qui activait déjà, en opérant un recensement sur fichier pour faire partie de l?instance fédérale. Nos officiels ne seront pas marginalisés puisque leur formation est prise en considération. Les pilotes également, seront régulièrement informés sur tout ce qui a trait à la discipline en leur organisant des séminaires d?information. ça a l?air d?un programme riche, mais la Fasm a-t-elle les moyens de sa politique ? Certes, pour le moment, il existe un déséquilibre du fait que la Fasm dispose d?un programme très ambitieux. Nous roulons avec la subvention du MJS. En menant une politique très volontariste, nous avons eu des échos favorables de la DJS et de quelques sponsors. Hormis le MJS, recevez-vous d?autres apports financiers pour couvrir vos dépenses, notamment pour l?organisation des compétitions ? Honnêtement, la subvention du MJS ne peut, à elle seule, couvrir tout, donc en plus de l?apport financier de la tutelle, les DJS ainsi que nos différents sponsors (Sonatrach, Naftec, Naftal et le PSA) ont bien adhéré à notre politique pour soutenir financièrement nos activités. Le Trophée méditerranéen de motocross, qui s?est déroulé à Alger, a eu un grand succès de par son organisation et la qualité du circuit. Y avait-il une contribution étrangère ? Vous savez, la Fasm compte à son actif aujourd?hui une équipe très étoffée, avec un comité d?organisation très élargi et compétent. Tout ce qui a rapport à l?organisation est l??uvre de la Fasm, même le traçage du circuit a été fait par des Algériens. Disons que c?est du «made in Algeria». La seule intervention, qui n?est pas de notre ressort, est l?Association méditerranéenne de motocyclisme (AMM) pour l?homologation du circuit et la désignation des officiels (arbitres internationaux). A quand alors une telle réussite pour un rallye en Algérie ? C?est l?un de nos soucis. La Fasm organisera un grand prix international d?Algérie, en auto et moto, du 30 juin au 3 juillet 2004 à Mostaganem. Nous tous ?uvrons pour le succès de cet événement, comme ce fut le cas à Douéra. Les sports mécaniques (SM) algériens disposent-ils des potentialités nécessaires pour atteindre un niveau international ? Il existe plusieurs épreuves dans les SM et, par conséquent, différentes catégories d?âge. Notre programmation des compétitions nationales pour les 12, 13 et 14 ans est une preuve qu?à la Fasm, on mise beaucoup sur la formation. Seulement, pour pouvoir assurer une bonne relève et l?émergence des carrières, il faut beaucoup de moyens. Certes, il s?agit d?une discipline très particulière, mais je dirais qu?avec plus de moyens, l?Algérie a les capacités et les compétences pour atteindre le niveau international. D?ailleurs, la réussite de Nassim Sidi Saïd en est la parfaite illustration. Un dernier mot? Nous remercions votre journal pour tout l?intérêt qu?il accorde au sport en général.