Infernal n En dépit de la livraison de la double trémie de Bir-Mourad-Raïs, le problème de la circulation sur la route de La Côte persiste plus que jamais. A tout moment, même en dehors des heures de pointe, cette route incontournable est impraticable depuis le début de ce mois de septembre, voire depuis la rentrée scolaire et la reprise du travail. Conducteurs de bus, chauffeurs de taxi, particuliers… tous souffrent des longues files d'attente. Cette route est complètement bloquée. «C'est une catastrophe, il faut trouver une autre solution que la trémie !» proposent les usagers. Le tunnel de Bir Mourad-Raïs inauguré, il y a quelque temps, ne semble pas avoir désengorgé la circulation sur l'axe Birkhadem / Bir mourad-Raïs. Parfois, il faut mettre plus d'une demi-heure pour parcourir ce tronçon. Les conducteurs disent être rongés par un stress indéfinissable. Ils ne sont pas les seuls : «je suis pris en otage aujourd'hui, d'habitude je sors à 6 heures pour éviter cet engrenage», nous confie Omar de Djenane Sefari, patron d'un atelier de confection à Alger. «Je suis obligé de sortir tous les jours à 6 h 15mn de chez moi pour ne pas d'être en retard surtout que je viens de Sebbella. Quand on travaille chez le privé, ça ne pardonne pas !», dira une secrétaire. Pour Amina qui travaille au trésor public et qui vient tous les jours de Khraïssia, il s'agit d'un véritable parcours du combattant : « j'arrive à 9 heures au travail. Je crains d'avoir des problèmes avec mon chef à cause de mes retards récurrents ces derniers temps». Salima de Bir- khadem est préoccupée par un autre problème : «je viens d'apprendre que l'arrêt de bus de Bir Khadem sur l'autoroute ( au-dessus du pont de Bir Khadem) a été supprimée suite à de nombreux accidents enregistrés sur cette autoroute». «Il est strictement interdit de stationner sur une autoroute, les habitants de la Côte ont protesté contre le danger provenant de cet arrêt de bus», nous a expliqué un agent de l'ordre public. Cependant, certains transporteurs de voyageurs préfèrent courir le risque et enfreindre la loi. C'est le cas de Nacer, de Blida qui a été arrêté hier matin par deux policiers : résultat : retrait de permis, suspension de ligne, retrait de badge, plus une amende de 4 000 DA. Certains aventuriers tentent, coûte que coûte, d'échapper à la police et osent faire un arrêt. Mieux, ils avancent en essayant de zigzaguer pour gagner quelques mètres de plus sur ce tronçon. Certains parents d'élèves, transportant leurs enfants à l'école dans certaines communes limitrophes : Mourad-Raïs, Saïd Hamdine, Belouizdad… s'obligent à arriver avant 7 heures sur la côte afin d'éviter cet encombrement. Femmes, écoliers, travailleurs … s'aventurent et préfèrent marcher à pied de Birkhadem jusqu'à la côte pour ne pas subir ce cauchemar. D'autres descendent carrément des bus, généralement ceux desservant Blida-Alger, Douéra-Alger, Caroubier-Alger… pour gagner du temps. Et le calvaire continue…