Projet n L'Office national des statistiques (ONS) s'apprête à lancer une enquête sur les dépenses de consommation des ménages, a annoncé ce matin son directeur général sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Il s'agit d'une enquête «extrêmement importante qui se déroule une fois tous les 10 ans», a dit Mounir Khaled Berrah, précisant que son lancement interviendra avant la fin de l'année en cours. A travers cette étude, l'ONS veut estimer les dépenses, les revenus et le niveau de vie des ménages. Il vise aussi à «mettre à jour les pondérations qui entrent dans le calcul de l'indice des prix à la consommation qui est déterminant pour la mesure de l'inflation», a noté son directeur général. «Nous allons essayer de cerner, de manière précise, le profil du consommateur», a-t-il poursuivi. Outre ce travail, l'ONS est en train d'effectuer une enquête sur l'emploi «dont les résultats seront connus avant la fin de l'année» et prépare le premier recensement national économique qui sera lancé au cours du premier trimestre de l'année prochaine. «Ces enquêtes sont structurantes car elles permettent, par la suite, de générer un certain nombre d'indicateurs, de construire des nouveaux indicateurs qui permettront de cerner au mieux la réalité économique ou sociale du pays», a commenté M. Berrah. Interrogé sur la fiabilité du travail effectué par son organisme, l'invité de la Chaîne III a signalé que les méthodes utilisées sont «universellement admises», non sans faire remarquer qu'il y a peut-être «un déficit de notre part en matière de communication et d'explication». A une question relative à la manipulation des chiffres de l'ONS à des fins politiciennes, M. Berrah a répondu en soulignant que le plus important est qu'un «certain nombre de valeurs essentielles de la statistique officielle soient connues et observées de tous, donc il y a la nécessité de rester impartial, pertinent, professionnel, de faire preuve de déontologie et d'assurer aux offices nationaux de statistiques l'indépendance requise pour qu'ils puissent produire leurs chiffres en toute sérénité. Ce qui se fait actuellement, il y a une validation technique au niveau de l'ONS». «Maintenant, il faut que nous améliorions la production de nos statistiques, ceci est un processus de longue haleine», a-t-il ajouté. Sur un autre plan, l'invité de la Chaîne III a reconnu que les moyens humains au niveau de l'ONS ne sont pas suffisants. Cependant, «il y a des opérations de recrutement qui sont en cours et qui vont l'être pour les prochaines années je l'espère pour être beaucoup plus nombreux», a-t-il précisé.