Les anciens Grecs et les Latins croyaient que les loups-garous sortent toujours de nuit, de préférence à la pleine lune, ils hantent les cimetières et les monuments, ils errent, les yeux hagards, hurlant à la mort… Les chiens les poursuivent et parfois les attaquent. C'est pourquoi, quand il reprend sa forme humaine, le loup-garou a le corps couvert de meurtrissures… D'ailleurs, on reconnaissait les loups-garous, qui redevenaient humains, aux blessures qu'ils portaient sur le corps. Le loup-garou hante également les pays nordiques. Le monstre est appelé, ici, vargulfr. Comme ailleurs, il s'agit d'êtres humains qui, sous l'effet de sortilèges ou de transformations internes, revêtent une forme animale. Dans la Saga d'Egil, Il est appelé Kveld-Egill, «le loup noir» ; parce que, la nuit, il devient farouche et son poil se hérisse comme celui d'une bête. On évite alors de s'approcher de lui et de lui parler, car il devient dangereux. Dans la saga appelée Vilsunga, les héros, Sigmundr et Sinfjötl trouvent deux hommes endormis, des peaux de loups accrochées au-dessus d'eux. On leur explique qu'il s'agit de loups-garous et que tous les dix jours, ils reprennent leur forme humaine. Les deux héros prennent alors les peaux et les revêtent de sorte à ne plus pouvoir en sortir. Les deux loups-garous se réveillent alors et se mettent à hurler comme des loups. On croyait aussi que les femmes peuvent se métamorphoser en louves, on les appelait varjinjur. Comme les mâles, elles sont hantées par des désirs bestiaux.