Rénovation n Les catastrophes à travers l'histoire, ne sont pas une tare en elles-mêmes, mais c'est plutôt leur gestion qui peut laisser à désirer et surtout les leçons qu'il faudrait raisonnablement en tirer. El hadj Abdelkader Belaouer, sénateur, considère que cette catastrophe a eu un effet positif pour la région, en particulier avec la réalisation record d'un important parc de logements. En effet, près de 1 750 logements ont été réalisés à Ghardaïa, à El-Menéa, Zelfana et Beriane et 80% de la population sinistrée a bénéficié d'aides de l'Etat. «Nous avons appelé à la définition du vrai sinistré pour lutter contre les faux sinistrés. D'autres problèmes ont été traités et exposés au niveau local comme le cas de certains locataires de locaux qui ont bénéficié d'une aide alors que les propriétaires de ces locaux sont toujours en attente». Selon lui, Ghardaïa, enregistre un grand ralentissement en matière de travaux d'aménagement (Vrd, éclairage…) ainsi que dans la réalisation de nouvelles infrastructures de base pour accompagner les nouveaux logements (écoles, mosquées...) «Ghardaïa a bénéficié d'une manne financière conséquente pour retrouver un nouveau visage. Certaines communes sont toujours dans le besoin de projets de développement, telles que Daya Bendahwa, Sebseb, Hassi Lefhel, Hassi El-Gara, Zelfana et El-Mansourah, sachant que la wilaya de Ghardaïa connaît une expansion démographique. On ne doit plus attendre qu'une catastrophe survienne pour réaliser des projets. Ces programmes de constructions de logements doivent avoir lieu dans des conditions normales». La commune de Bounoura, située à 2 km du chef-lieu de la wilaya dont relèvent trois grands quartiers mozabites : Sidi Abbaz, Bounoura et Beni Izguen panse au contraire bien ses plaies, selon son président Ahmed Sebai. Pourtant, elle a subi de sérieux dommages suite aux inondations de 2008. «Une partie de la commune a été touchée par les crues, surtout au niveau de Sidi-Abbaz, Bounoura et Beni-Izguen, en plus de la palmeraie, des habitations... Les écoles primaires ont été touchées à 70%. Fort heureusement, nous avons pu, en l'espace de 15 jours, les rouvrir et réhabiliter les routes», s'est-il félicité, tout en nous rappelant que sa commune, qui abrite 35 000 habitants, se trouve en plein milieu de 4 oueds, à savoir oued M'zab, oued Ntissa, oued Azouil, oued Nimel. «C'est pour cette raison que la majorité de nos programmes sont consacrés à la lutte contre les inondations, à travers la réalisation de barrages, de souaguis», a-t-il ajouté. A vocation agricole et industrielle, la commune accorde une grande attention aux jeunes. A cet effet, 11 stades de proximité, 8 nouveaux centres culturels ont été réalisés et tous les anciennes structures pour cette frange de la population ont été rénovées. Toujours dans le cadre du développement de la commune, particulièrement après les crues de 2008, tous les réseaux d'assainissement, de l'eau et du gaz naturel, détruits à 90% ont été rénovés à 100%.» Quant aux routes toujours en délabrement, elles seront rénovées grâce au budget de l'Etat et de la commune», a-t-il repris. Sur les plus importants projets du quinquennal 2010-2014 figurent la construction de logements pour la commune de Bounoura, qui a pris la part du lion en matière de projets dont a bénéficié toute la wilaya, soit 60%. «Beaucoup de promoteurs sont attirés par cette commune, car ils trouvent tous les facilités en matière de choix des assiettes et de la disponibilité des différents réseaux et d'autres avantages. A l'exemple du promoteur le Dr Nouh qui a finalisé la construction de 1 000 logements. Un autre promoteur est arrivé à 45% de réalisation de 400 logements. D'autres projets - 600 unités ; 360 logements ; 200 logements ; 210 unités de l'Opgi- sont en cours de réalisation. Lire demain notre dossier : «Les commerçants dans la tourmente»