Résumé de la 84e partie n A cause d'un détail insignifiant, Victoria déduit que ce n'est pas le vrai Ruppert qui a tué Carmichaël... Il y a le clou… — Oh ! le clou… — Et puis, il y a autre chose... — Quoi donc ? — La pancarte du bureau, d'abord. Dans la soirée, elle n'était plus sur la porte et je me souviens que j'ai été très étonnée, un peu plus tard, de découvrir que le bureau se trouvait dans un autre corps de bâtiment. Et ce n'est pas tout ! Il y a aussi l'hôtesse de l'air, celle qui est venue frapper à la porte. Je l'ai revue... A Bagdad et, ce qui est mieux, au Rameau d'Olivier. Le premier jour où j'y suis allée... Elle était arrivée pendant que j'étais chez le docteur Rathbone et, quand je suis partie, elle parlait avec Catherine. J'ai eu nettement l'impression de l'avoir déjà rencontrée... Après un silence, elle conclut : — Non, croyez-moi, Edward, tout ça, je ne l'ai pas rêvé ! Edward hocha la tête. — De toute façon, dit-il, nous revenons toujours au Rameau d'Olivier et à Catherine. Il faut et j'insiste, il faut que vous vous liiez d'amitié avec Catherine. Flattez-la, soyez gentille avec elle, ayez l'air de partager ses idées, faites ce qu'il faudra, mais arrangez-vous pour savoir quels sont ses amis et qui elle fréquente au dehors ! — Ce ne sera pas facile, mais j'essaierai. Et Dakin ? Je lui raconte tout ça ? — Bien entendu ! Mais attendez quarante-huit heures. D'ici là, nous en saurons peut-être plus... Edward poussa un profond soupir et ajouta : — Ce soir, je conduirai Catherine au Select… Le ton indiquait clairement qu'il n'attendait aucun plaisir de cette soirée au cabaret. Victoria, pour une fois, ne se sentit pas jalouse. Victoria était si contente de ses dernières découvertes qu'il ne lui fut point difficile le lendemain, de se montrer extrêmement aimable avec Catherine. Elle la remercia encore une fois d'avoir bien voulu lui indiquer quelqu'un qui pourrait lui laver les cheveux. Un shampooing leur ferait du bien. Affirmation d'une vérité incontestable, Victoria étant revenue à Babylone, non plus brune, mais couleur de rouille. — On voit à vos cheveux, lui dit Catherine, que vous étiez dehors, hier, pendant la tempête de sable. — J'ai loué une voiture et je suis allée à Babylone, répondit Victoria. Au retour, nous roulions dans de tels nuages de poussière que j'ai cru périr étouffée et aveuglée ! — C'est intéressant, Babylone ! reprit Catherine. Seulement, il faut y aller avec quelqu'un qui en comprenne la beauté et sache vous la faire apprécier. Pour ce qui est de vos cheveux, je vous conduirai ce soir chez cette Arménienne dont je vous ai parlé. Elle vous fera un shampooing à la crème. C'est ce qu'elle a de mieux... — J'ai toujours admiré vos cheveux ! déclara Victoria. Comment faites-vous pour les avoir si beaux ? Je me le suis demandé ! Elle mentait effrontément, mais Catherine paraissait ravie. Victoria se dit qu'Edward avait raison : la flatterie peut être utile. (à suivre...)