Résumé de la 2e partie n Karim apprend que sa camarade, Nesrine, est hospitalisée. Il ne sait pas encore de quoi elle souffre et cela l'angoisse. Au restaurant universitaire, il pense encore à Nesrine quand sa camarade de tout à l'heure vient vers lui. Il lui demande aussitôt. — Alors, tu sais de quoi souffre Nesrine ? — Non, mais je sais où elle est hospitalisée ! — Ah, oui ? — Ce n'est pas loin de l'université. Elle s'arrête un moment, puis reprend : — Nous sommes un groupe de filles. Nous allons voir Nesrine tout à l'heure, nous profitons qu'il n'y ait pas cours, alors si tu veux te joindre à nous… Il répond, sans hésiter : — Bien sûr ! — Mais je t'avertis, ajoute-t-elle, il n'y aura que des filles ! — Et alors ? dit-il. — Tu ne te sentiras pas gêné ? —Et pourquoi serais-je gêné ? — Je te l'ai dit, il n'y aura que des filles ! Il hausse les épaules. — Tu es aussi vieux jeu que ça ? — Ce n'est pas moi, mais les autres… — Je me moque de ce que penseront les autres. Elle pouffe de rire. — Bon, d'accord, tu viendras avec nous… Il n'a pas du tout envie de rire : ce n'est pas amusant d'être malade… Quant à ce que les autres pensent, il s'en moque vraiment… De toute façon, il est sûr que Nesrine ne lui reprochera pas d'aller la voir… Il pense à la jeune fille. Pauvre Nesrine, pourvu que ce ne soit pas grave, pourvu surtout que ce séjour à l'hôpital ne se prolonge pas trop pour qu'il ne compromette pas ses études. Les examens sont encore loin, si elle sort, elle pourra rattraper son retard. La fille vient le chercher un peu plus tard. — Nous voulons lui acheter des fleurs, tu acceptes de cotiser ! — Bien sûr ! Il lui remet un billet. — C'est trop… — Prenez-lui les plus belles fleurs… — Tu ne veux pas les choisir ? — Je vous fais confiance ! Les filles sont six et il est le seul garçon. Même si cela ne le gêne pas, il est quand même intimidé par cette forte présence féminine, surtout qu'elle est très bruyante. Elles ne vont pas cesser de bavarder et de rire tout au long du trajet par bus, puis, à l'entrée de l'hôpital, quand elles cherchent le pavillon de la malade. (à suivre....)