Doléances n Les représentants de la commune de Douaouda revendiquent le logement social et veulent se rappeler au bon souvenir des autorités locales pour ce qui est de certains projets de développement dans leur importante ville touristique et agricole. Qualifiée de miroir de la wilaya de Tipaza et dite Porte Est de la wilaya, la commune de Douaouda compte d'importants atouts touristiques et agricoles soit 3 km de côte et 1 131 ha de terres agricoles dont 134 de forêts. Les représentants de certains quartiers ont saisi l'occasion de la séance de travail, tenue samedi, avec le wali à la fin de sa tournée de travail et d'inspection au niveau de toute la daïra de Fouka avec les citoyens des communes de Fouka et Douaouda. Unanimes dans leurs plaidoyers, exprimant leurs revendications de bénéficier de projets, dont des logements sociaux, les citoyens de ces localités déplorent le ralentissement de certains projets ou encore l'absence d'autres programmes qui tardent à venir. Les représentants de la commune de Douaouda ville et Douaouda marine estiment que beaucoup sont oubliés dans l'octroi du logement social, notamment les citoyens aux ressources limitées. «Nous sommes de la localité mais nous sommes écartés du logement. La plupart des citoyens ne peuvent remplir les critères requis par le dispositif du logement participatif. Ce sont des bénéficiaires ‘'étrangers'' à la localité ou à la région qui en bénéficient. Les projets de logements sont en majorité entre le promotionnel et le participatif. On voudrait un peu d'équilibre», a souligné le représentant de l'association Hai Essaâda de la ville de Douaouda. «Nous n'avons pas de problèmes avec nos responsables locaux. C'est juste un problème d'organisation entre nous, citoyens, suite au manque de motivations et de décisions car nous savons bien que la commune de Douaouda est un pôle touristique et agricole, mais cela ne se voit pas. Pourtant cette ville existe depuis 1948», a-t-il ajouté. Un autre jeune de la même association, nous a fait part, en fin de cette séance, de la mauvaise répartition des logements entrant dans le cadre du dispositif de Résorption de l'habitat précaire (RHP). «Les constructions illicites et précaires sont toujours occupées, du fait que chaque fois qu'une famille bénéficie d'un logement, elle laisse sa ‘'maison'' à un autre qui bénéficie à son tour d'un logement social.» Outre l'implication de la société civile dans les projets, les jeunes revendiquent un centre culturel, une maison de jeunes et des espaces de rencontres. Un autre citoyen demande que tout programme réalisé au niveau de sa commune soit suivi d'un bilan «auquel assisteront les sages de la ville pour arrêter des programmes réalisables financièrement avec la création d'un canal de communication entre citoyens et autorités en amont et en aval». Ce citoyen a également dénoncé l'accès difficile et impraticable de son quartier du 20-Août, où les enfants doivent se «chausser» de sachets en plastique pour traverser la piste. En réponse, le premier responsable de la wilaya a tenu à rappeler que tous les 15 jours, des réunions se feront avec les P/ APC et chefs de daïra pour exposer tous les problèmes rencontrés. «Désormais tous les projets seront suivis par le Conseil communal et de daïra ainsi que les bureaux d'études. Il appartient au président de la commune d'afficher à chaque fois les réalisations», a-t-il affirmé. - Les jeunes habitants de Douaouda marine revendiquent des postes d'emploi et l'aménagement de la placette ainsi que la plage Colonel Abbes qui attire des milliers d'estivants chaque année. Cette plage commence à être «nettoyée» des voyous et des agressions, selon le wali qui insiste sur une meilleure exploitation rationnelle de cette plage par de vrais investissements. Les citoyens de toute la commune revendiquent également une maternité pour éviter à leurs femmes les contraintes de déplacements vers Koléa ou Zéralda. Cette situation, selon le président de l'association dans son rapport au wali, a fait que seulement 5 naissances par an sont enregistrées au niveau de l'état civil. Selon le wali, cette maternité n'est pas au programme pour le moyen terme car «construire c'est très facile. Mais le problème réside au niveau du déficit en personnel spécialisé, dont des sages-femmes et des spécialistes. Ce phénomène n'est pas spécifique à la wilaya, mais à tout le pays».