Résumé de la 23e partie n Le prince est, cette fois, décidé à se marier, mais il exige d'épouser la plus belle femme du monde, une idée que lui a suggérée Settout, la sorcière ! On a beau chercher, les émissaires du roi reviennent bredouilles. Personne ne sait où habite la plus belle fille du monde. —Vous avez bien cherché ? demande le roi, dépité. — Majesté, répondent les émissaires, nous avons cherché partout. A chaque fois qu'on annonce une femme, on va la retrouver, et on nous en annonce alors une autre… Le roi et la reine essaient de raisonner de nouveau leur fils. — Tu devrais oublier cette fille ! — Je ne peux pas ! — Nous l'avons cherchée partout, en vain, dit le roi. — Ce n'est sans doute qu'une illusion, dit la reine, elle ne doit pas exister ! Le prince secoue la tête. — Non, non, elle existe, et c'est elle que je veux épouser ! On essaye de savoir qui lui a mis cette idée en tête, mais il refuse de se confier et répète, inlassablement : — Je veux épouser la plus belle femme du monde ! Il tombe dans une sorte de léthargie et refuse de s'alimenter. — Pourquoi refuses-tu de manger ? lui demande sa mère. — Plus rien n'a de valeur à mes yeux ! — Mais si tu ne manges pas, tu vas mourir ! Il répond tristement : — A quoi bon vivre, si je ne réalise pas ce qui me tient à cœur ! La reine a beau le supplier et le roi le menacer, il refuse d'écouter. — Si je n'épouse pas cette fille, je préférerais mourir ! Il est si affaibli qu'on craint pour sa vie. Il n'oublie pas la vieille femme qui remplissait son seau avec un gland évidé. Il n'oublie surtout pas ce qu'elle lui a dit : «Tu fanfaronnes et pourtant ce n'est pas toi qui as épousé la plus belle fille du monde !» Alors, il a une idée. Il fait venir sa mère et lui dit : — Mère je veux manger une bouillie ! La mère se réjouit. — Ah, mon fils, je vais t'en faire préparer une ! — Non, non, je ne veux pas n'importe quelle bouillie ! — Alors, dis-moi comment tu la veux ? Il fait un effort. — Je veux que ce soit une vieille femme qui la prépare et qui me la présente, bouillante ! Cette exigence étonne la mère. — Pourquoi cette condition ? — Ne discute pas, mère… Si la bouillie n'est pas préparée comme je l'exige, je ne la mangerai pas et je mourrai de faim ! La reine, affolée, s'écrie : — Je ferai selon ta volonté ! (à suivre...)