Prévention n La sensibilisation contre la consommation de la drogue chez les jeunes ne vise pas seulement ces derniers, mais aussi les parents qui ont la capacité de les protéger, voire de les sauver. «Le passage à l'acte est une forme d'expression résultant du manque d'institution et d'encadrement», nous a affirmé Mme Hassiba Cheraba, psychologue clinicienne exerçant pour le compte de l'Association pour l'aide psychologique, la recherche et la formation (Sarp), sise à Dely Ibrahim à Alger. Mme Cheraba a été abordée en marge d'une journée de sensibilisation contre la drogue et les fléaux sociaux, organisée, hier, à la salle omnisports de Sidi Moussa. Cette journée s'inscrit dans le cadre de la campagne lancée depuis la rentrée scolaire 2010-2011 à l'initiative de l'Union nationale des associations des parents d'élèves (Unape). «Il n'y a pas de communication, les parents croient bien faire alors qu'ils n'ont pas touché le réel besoin de leur enfant. Des fois ils le font bien mais une fois que l'enfant est dehors c'est cassé, car les parents ne peuvent pas être partout et à tout moment», enchaîne notre interlocutrice en expliquant que le sentiment de solitude est trop de fois à l'origine du passage à l'acte. Cela dit, bien échanger et communiquer avec l'enfant est un premier geste pour éviter d'en faire une proie facile aux divers fléaux. C'est dans cette optique que la Sarp assure beaucoup de journées pour les parents mais il faut aussi que la société civile soit impliquée car tout le monde est concerné. Interrogé sur l'impact de ce genre d'associations, à vocation sociale et psychologique, Farida, une assistante sociale auprès du Centre d'aide psychologique de Sidi Moussa (Cap), a affirmé recevoir beaucoup de jeunes et de parents. Les deux à la recherche d'une aide, à savoir une écoute ou une orientation. D'ailleurs, ces centres ont pour tâche particulière d'orienter ceux qui le nécessitent vers un suivi médical. Ont bénéficié de cette journée de sensibilisation des centaines d'enfants et de jeunes de la région. Ont participé à l'animation l'association organisatrice, la cellule de communication de la Gendarmerie nationale de Chéraga, des psychologues et des sociologues exerçant auprès des associations ainsi que des représentants d'écoles. Il est à noter que cette manifestation se veut un coup d'envoi pour la reprise de la campagne de sensibilisation pour ce deuxième trimestre de l'année scolaire. Plusieurs wilayas du centre, notamment, figurent déjà au programme.