La wilaya de Tizi Ouzou refuse de se soumettre au diktat des auteurs d'enlèvements, et dans plusieurs villages, les populations s'organisent contre ce phénomène qui nuit à l'économie locale et, par ricochet, à l'emploi, en faisant fuir les investisseurs, cible potentielle des ravisseurs. Après les habitants d'Iflissen, de Boghni, de Fréha et des Aghribs, c'est au tour des Ihesnaouène (commune de Tizi Ouzou) de faire face aux auteurs d'enlèvements. Les comités des villages d'Aït Mansour, de Tazibt, d'Aït Hessane, d'Azib-Ahmed et de l'association sociale Ighzer, se sont réunis samedi dernier, à la suite de la tentative d'enlèvement à laquelle a échappé, la semaine dernière, un entrepreneur de la région, Lazib Abdennour, pour débattre de la situation et tenter de dégager une «solution définitive» à ce problème. Dans le P-V qui a sanctionné leur réunion, les comités des villages d'Ihesnaouène ont décidé d'installer une cellule de crise pour suivre l'évolution de la situation et réfléchir aux actions à entreprendre à l'avenir, contre ce phénomène et pour plus de sécurité. Par ailleurs, les comités ont décidé d'aviser les autorités locales (wali, chef de daïra et chef de la sûreté de wilaya) de prendre les mesures nécessaires en la matière. Dans le même P-V les habitants d'Ihesnaouène affirment leur «soutien indéfectible» à Lazib Abdennour, propriétaire de la Sarl Cosmos sise au village Azib-Ahmed et qui emploie plus d'une centaine d'ouvriers tous originaires d'Ihesnaouène, et l'assurent qu'ils sont «à ses côtés jusqu'au bout»