La vie et l'œuvre du miniaturiste et peintre Ali Ali-Khodja ont été évoquées lors d'une rencontre organisée, hier, à la Bibliothèque nationale à l'occasion de la commémoration du 1er anniversaire du décès de l'artiste. Mustapha Ourif, critique d'art et directeur général de l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc, qui avait côtoyé le plasticien, a mis en exergue ses qualités artistiques, «un artiste très ouvert sur la modernité», a-t-il rappelé. «L'œuvre de Ali-Khodja repose particulièrement sur la couleur», a-t-il précisé, avant de rappeler les débuts artistiques du plasticien et notamment son apprentissage de la miniature et de l'enluminure auprès de ses oncles maternels, Omar et particulièrement Mohamed Racim, maître de la miniature. Pour sa part, Abderrahmane Ali-Khodja, fils de l'artiste disparu, a retracé le parcours de son père, un homme de culture «féru de musique andalouse et de musique universelle». Né en 1923 à Alger, Ali Ali-Khodja s'initia d'abord à la miniature qu'il enrichira de nouvelles gammes de couleurs et de motifs de sa création, tout en lui gardant son authenticité. Il entamera ensuite un cheminement personnel en s'appuyant sur trois dimensions qu'il appellera «le questionnement, le dépassement, la transcendance». Il débuta avec la miniature, puis passa à la peinture figurative de chevalet, ensuite à l'art semi-figuratif avant d'aboutir à l'abstraction qu'il réalise en privilégiant la couleur. Ali Ali-Khodja, qui a enseigné à l'Ecole des Beaux-arts de 1961 à 1994, compte de nombreuses expositions dont la première remonte à 1941 et la dernière en février 2009 (au Centre culturel de la radio algérienne). L'artiste qui a réalisé le 1er timbre algérien (5 juillet 1963), les armoiries d'Alger ainsi que plusieurs affiches notamment celle du 1er Festival culturel panafricain d'Alger, a laissé à la postérité une œuvre d'une grande richesse.