L'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou vit, depuis quelques semaines, au rythme de la protestation estudiantine. Hier les étudiants du pôle de technologie appelé communément «Bastos» ont improvisé une marche vers le campus Hasnaoua I pour y rencontrer le recteur. Ils s'insurgent contre l'alignement du point indiciaire des ingénieurs sur celui des licenciés. En effet selon les concernés, dans la nouvelle grille des salaires, le point indiciaire des ingénieurs, qui était de 15, est revu à la baisse pour devenir 13 soit le même que celui des licenciés. Une décision qui se répercutera sur les salaires qui seront, suite à cette révision de la grille des salaires, revus à la baisse pour les ingénieurs. De leur côté les étudiants du pôle de Tamda ont marché du campus Hasnaoua I vers le siège de la wilaya. Ils demandent l'ouverture d'un poste de police pour améliorer la sécurité au niveau des campus. Cette marche intervient après l'incident de la veille où des étudiants ont été agressés par des extra-universitaires qui ont réussi à s'introduire dans le campus. Rappelons que la semaine passée, ce sont les étudiants de la faculté de droit qui ont marché vers la cour de justice pour demander la réhabilitation du Capa et la réouverture de la postgraduation. A Blida, la majorité des étudiants du système classique a marqué son rejet, hier, dimanche, pour la deuxième journée consécutive à l'université Saâd-Dahlab, du dernier décret N°76 du 15 décembre 2010 relatif à l'organisation des enseignements à l'université. Fermant le département d'architecture et collant des affiches sur lesquelles on pouvait lire : «Hogra» ou «5 n'égale pas 3» faisant référence au nombre d'années d'études. A midi, les étudiants se sont retrouvés devant les bâtiments du rectorat. M. Baba Ameur, le recteur de l'université, décide de procéder à une rencontre avec tous les étudiants dans un des grands amphithéâtres. Les revendications des étudiants tournaient autour de certains points tels que l'application du statut d'ingénieur d'Etat, la reclassification des niveaux de qualification des nouveaux diplômés à l'échelle 14, le droit des étudiants du système classique de postuler aux études doctorantes... Les étudiants en grève attendent une réponse officielle du ministère de tutelle à leurs revendications.