Richesse n Si cette wilaya recèle un potentiel historique et naturel digne d'un pôle touristique de premier plan, le thermalisme s'y impose incontestablement. L'unique recensement des sources thermales réalisé dans cette wilaya remonte à 1983. Opéré dans la foulée d'une étude menée par l'Entreprise nationale des études touristiques (Enet), l'inventaire répertorie 15 sources thermales dans les communes de Hammam Debagh, Héliopolis, Aïn Larbi, Hammam N'baïls et Belhachani. Leur débit varie entre 6 et 25 litres secondes et présente des caractéristiques chimiques recommandées pour le traitement de plusieurs maladies et infections cutanées, articulaires, nerveuses, respiratoires et oto-rhino-laryngologiques, selon les scientifiques. En fait, le nombre réel des sources thermales locales dépasserait ce chiffre, selon le directeur de wilaya du tourisme, Abdennour Yahi, qui affirme que 7 sources seulement sont effectivement exploitées. Il s'agit de celles de Aïn Chedakha, Aïn Ben Nadji et Aïn Echffa, situées dans la région de Hammam Debagh, ainsi que de quatre autres sources dans la zone d'Héliopolis. Ce responsable souligne également que des études scientifiques ont démontré que le débit et la température des ces sources sont demeurés constants en dépit d'une exploitation ininterrompue depuis de nombreuses années. Il attribue cette régularité au fait que cette exploitation «n'a pas recours aux techniques de pompage mais repose sur le débit naturel de ces sources». La région de Hammam Debagh est plus connue sous le nom de Hammam Meskhoutine (Bain des damnés). Selon la légende, cette appellation tient à la forme des pierres, près des cascades du site, évoquant des figures d'hommes et de femmes, pétrifiés pour avoir été les convives d'une fête de mariage incestueux. Plus de 150 000 curistes, venant de toutes les régions du pays et parfois de l'étranger, fréquentent hebdomadairement les complexes thermaux de Hammam Debagh (25 km à l'ouest de Guelma) et d'Ouled Ali (20 km au nord de Guelma). Dotés d'équipements médicaux modernes, ces complexes assurent des soins dispensés par des médecins spécialistes. Ils offrent une capacité d'accueil hôtelière de 1 000 lits dont 700 au complexe Chellala et à l'hôtel Ben Nadji à Hammam Debagh et 300 au niveau des complexes El-Baraka et Bouchehrine de Ouled Ali, selon un rapport établi en 2009 par la direction du tourisme. Une étude envisagée pour l'aménagement et l'extension de trois zones touristiques à vocation thermale, à Hammam Debagh, Ouled Ali et Aïn Larbi, permettra de renforcer davantage le tourisme thermal dans cette wilaya en lui faisant faire un «grand bond qualitatif». Le thermalisme n'est cependant pas l'unique attraction de cette wilaya de l'Est qui se prévaut également de magnifiques paysages boisés et montagneux. L'objectif est d'attirer annuellement entre 3 et 5 millions de visiteurs d'ici à 2015, pour donner à cette wilaya le statut de véritable pôle touristique offrant tous les services et toutes les commodités sur les plans sanitaire, scientifique, sportif, social et même la possibilité de l'émergence d'un tourisme cynégétique, assure ce cadre qui relève que depuis quelques années, le nombre des touristes de la wilaya «va crescendo».