Résumé de la 16e partie n Nadjet a l'intention de résister à ses parents qui l'incitent à épouser son cousin. Elle reste attachée à Salim qui, pour l'avoir défendue contre des agresseurs, risque la prison. Une fois arrivée au campus, elle le cherche du regard, mais elle ne le voit pas. Elle est déçue, car elle espérait, pour ce premier jour de fac, qu'il viendrait la voir. Lui, c'est Salim, Salim qu'elle n'a plus revu depuis longtemps… Mais s'il n'est pas venu, ce matin, peut-être qu'il viendra, tout à l'heure, à midi, ou alors en fin de journée. Elle va donc en cours. Des cours qui lui paraissent à la fois longs et fastidieux. A la fin de la matinée, au lieu de rentrer, les cours étant terminés, elle se poste devant le portail de la faculté pour attendre Salim. Mais il ne vient pas. «Que fait-il donc ? se demande-t-elle, il doit bien savoir que c'est la reprise, aujourd'hui ! Alors pourquoi n'est-il pas venu ?» Elle se dit qu'il doit être pris, peut-être s'occupe-t-il de son procès, court-il derrière les avocats… A moins qu'il n'ait pas eu la possibilité de quitter son travail. Mais elle sait que pour la voir, il arrive toujours à trouver un prétexte, quitte à perdre une journée de salaire. C'est qu'il l'aime fort et c'est maintenant seulement qu'elle découvre la profondeur de cet amour. Salim, quand les voyous l'ont agressée, n'a pas hésité à les affronter, en dépit des couteaux brandis et du danger qu'il courait. Il aurait pu se faire tuer. au commissariat de police où ils ont été conduits tous les deux, il a insisté pour qu'on la laisse partir, pour qu'elle ne soit pas mêlée à ce qui venait de se passer ! Un des agresseurs a trouvé la mort dans la bagarre et Salim risque la prison. Et ses parents qui ont vilipendé ce jeune homme – ce héros devrait-on dire – surtout sa mère qui a juré qu'elle n'épouserait jamais un «assassin» : sans ce jeune homme, elle aurait été déshonorée, peut-être même mutilée ou tuée… Elle entend encore la voix rauque de l'un des agresseurs : «Laisse-nous la fille, on te laissera partir !» Tandis qu'elle reculait, épouvantée, Salim, lui, a fait face. Il a pris une pierre et a frappé l'agresseur. Il a reçu un coup de couteau de l'autre voyou mais il a su, vaillamment, le désarmer. Voilà le «voyou», «l'assassin» ! — Tu es Nadjet ? Elle sursaute. C'est un garçon d'une quinzaine d'années. Elle ne le connaît pas mais lui connaît son nom ? S'agit-il d'un de ces gamins qui, pour s'amuser, viennent importuner les étudiantes aux portes de l'université ? Mais celui-ci connaît son nom ! — Oui, dit-elle. — Je suis Nadjib, le frère de Salim. Elle pousse un petit cri. Le garçon tire une enveloppe froissée de sa poche et la lui remet. — C'est de la part de Salim. Demain je repasserai et tu me donneras une réponse. alors, c'est o.k., je peux compter sur toi ? Et avant qu'elle ne l'interroge, il s'éclipse. (A suivre...)