La nouvelle loi sur les partis politiques sera prête avant l'année prochaine ; le nouveau code de wilaya est prêt depuis une année et sera présenté au Parlement ; la révision de la loi électorale sera confiée au Parlement : telles sont les annonces faites, hier soir, par le ministre de l'Intérieur relatives aux réformes annoncées la veille par le président de la République dans son discours à la nation. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, a, lors d'une conférence de presse, qu'il a animée hier à Tlemcen, évoqué certains aspects de réformes politiques annoncées, la veille, par le président de la République. «La nouvelle loi sur les partis politiques sera prête avant l'année prochaine étant donné que nous avons commencé à nous y consacrer», a indiqué le ministre, ajoutant que ce texte englobera «tous les amendements prévus dans la Constitution», notamment la représentativité de la femme et le respect des valeurs nationales. Interrogé sur les possibilités d'agrément de nouveaux partis politiques, le ministre a commencé par indiquer qu'à ce jour, son département avait enregistré 42 demandes d'agrément et «pas seulement celles émanant de cinq ou six personnalités connues et dont on parle le plus», a-t-il fait remarquer. «Dans toutes les demandes d'agrément présentées, a poursuivi M. Ould Kablia, nous ne connaissons pas la capacité de mobilisation de ces partis en formation ni leur représentativité au niveau national, puisque la loi exige qu'ils soient ancrés dans plus de 25 wilayas.» Il est à rappeler, à cet effet, que les partis qui n'ont, jusque-là, pas reçu d'agrément ont, à maintes reprises, accusé le ministère de l'Intérieur de «vouloir verrouiller la scène politique nationale». M. Ould Kablia a estimé, dans ce sens, que ces partis «n'ont pas de cahier des charges et leur règlement intérieur est faible (sans compter) que ces demandeurs d'agrément ne bénéficient même pas de l'appui des populations de leur ville d'origine», a-t-il encore asséné. Pour résumer, le ministre a indiqué que «si des partis n'ont pas été agréés jusqu'à ce jour, c'est parce qu'il y avait des problèmes» parfois liés, à son avis, aux «insuffisances» constatées dans la loi de 1990 sur les partis politiques. «Ces manques (de la loi de 1990) ont permis l'agrément de plus 57 partis politiques, lesquels n'étaient pas fondés sur des bases vraiment solides, ce qui a amené plus de 30 formations à s'autodissoudre», a expliqué le ministre. Il a indiqué, par ailleurs, que le nouveau code de la wilaya était «prêt depuis une année et sera présenté au Parlement». Concernant la loi électorale, M. Ould Kablia a rétorqué : «J'ai cru comprendre que le président de la République allait charger le Parlement de faire une proposition.» Il a précisé à cet effet que «le ministère de l'Intérieur n'a pas à proposer une loi portant refonte du régime électoral mais il aura certainement à la discuter, car elle sera proposée par l'Assemblée populaire nationale puis renvoyée au gouvernement pour examen», soulignant que son département avait aussi «son point de vue sur ce qui pourrait être fait dans ce domaine».