La pièce théâtrale Terre sainte du dramaturge algérien, Mohamed Kacimi, a été traduite en italien, mise en scène et interprétée à Milan, ont rapporté les médias italiens spécialisés. Cette pièce met en scène une ville arabe quelque part, en état de siège, où des voisins se retrouvaient chez Imen pour un temps, afin d'oublier la guerre. Elle dit l'histoire de Carmen disparue dans un barrage de contrôle militaire, laissant sa fille Imen faire face aux perquisitions de Ian, un militaire. Pendant que Alia, sage-femme, donne des soins au chat Jésus, Yad, son mari, tente de s'échapper de la réalité à coups d'Arak. Amin, le fils du couple, étudiant modèle, tue un jour un militaire et bascule dans l'extrémisme. Les critiques ont dit que Terre sainte raconte «le drame des hommes qui tentent de sauver leur humanité, comme on sauve des meubles». Selon l'auteur, «tout l'enjeu de la pièce est là, ne pas chercher à cerner cette guerre insensée à partir d'une vision panoramique, mais coller au plus près des personnages, faire sentir que le chaos ne vient pas de l'embrasement du ciel ni du tremblement de la terre, mais juste d'un dérèglement de sens parfois imperceptible qui fait basculer l'être le plus humain dans une inhumanité sans nom et dont il ne sera même pas conscient». «Ce n'est plus seulement la banalité du mal mais sa routine. Quand Alia s'écrie : Yad, nous allons mourir, il lui répond : Mon Dieu, quelle routine !», explique Kacimi. La pièce a été mise en scène en janvier dernier, au Théâtre national de Milan, par Corrado Accordino. Elle était à l'affiche depuis début mai. «Nous avons vu la pièce, il y a quelques jours, alertés par des amis qui ont fait état de sa qualité», écrit un critique italien. Le metteur en scène a bien travaillé le texte, bien rendu le décor et le son, témoigne ce critique. les interprètes qui ont réalisé de «belles performances collectives» pendant une heure et quart ont été applaudis par le public pendant plus de deux minutes».