Le président de l'association de prise en charge de la douleur a affirmé, hier, que l'Algérie compte parmi les rares pays qui n'utilisent pas les morphiniques. Le président de cette association, le Pr Griene, qui intervenait hier lors des IIIes journées de prise en charge de la douleur, a estimé que le fait que notre pays soit l'un des rares à ne pas recourir aux morphiniques, dénote une mauvaise prise en charge de la douleur. Celle-ci est définie par le Pr Griene comme étant un état physiologique résultant d'une complication au niveau de l'organisme, citant les différents types de douleurs notamment celles des cancers, douleurs en chirurgie orthopédique, douleurs articulaires et douleurs post-opératoires. Concernant les médicaments antidouleur (morphine) vendus seulement dans deux officines pharmaceutiques au niveau de la capitale, il a déploré le délai fixé d'une semaine pour la délivrance de ce médicament. Il a souligné à ce propos que la circulaire du ministère de la Santé a étendu la distribution de la morphine de 7 à 14 jours et 28 jours, mais celle-ci, a-t-il dit, reste inappliquée sur le terrain. Le professeur Griene a, en outre, appelé à l'ouverture d'une structure pour la prise en charge de la douleur au niveau de chaque centre de lutte contre le cancer et qui sont au nombre de 48, selon le plan du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. De son côté, le professeur Djamel Bouzid, chef de service à l'établissement hospitalier de lutte contre le cancer Pierre-et-Marie-Curie a mis l'accent sur la prise en charge impérative de la douleur chez les cancéreux, soulignant la nécessité de la mise au point d'un programme de prise en charge de la douleur, à l'instar d'autres programmes nationaux de lutte contre les maladies graves. Quant au représentant du laboratoire Biopharm, organisateur de la rencontre, le Dr Abdelwahid Karar a souligné l'importance de cette rencontre qui s'inscrit dans le cadre de la formation continue.