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La mythologie grecque, version moderne
Antigone, l?indomptable rebelle
Publié dans Info Soir le 04 - 04 - 2004

Théâtre L?association culturelle Artissime a présenté, mercredi, au Centre culturel français, la pièce Antigone, adaptée et mise en scène par Amine Idjer.
Qui ne connaît pas Antigone, ce personnage légendaire de la mythologie grecque que Sophocle a imaginé, et dont, plus tard, Anouilh et Jean Cocteau se sont inspirés.
Fille d??dipe, seule et déterminée, Antigone, rebelle et combattante, va se dresser contre son oncle, le roi de Thèbes, contre le monde, ainsi que contre les dieux, car ses deux frères, Étéocle et Polynice, se sont entre-tués. L?un, ayant combattu en valeureux guerrier l?armée ennemie, reçoit de Créon les honneurs, alors que l?autre, venu en ennemi, sa dépouille est jetée en pâture aux chiens et aux corbeaux.
Antigone se révolte et décide d?aller contre la volonté de Créon, son oncle, contre les dieux. Elle enterrera Polynice, son frère, et advienne que pourra. Il faut laver le déshonneur. Lequel ? Celui de ses deux frères qui se sont entr?égorgés, ou alors le sien ? Antigone, une fille de l?inceste, paye un crime qu?elle n?a pas commis, et son châtiment sera la mort.
Elle le dit d?ailleurs : «Je suis une fille de l?inceste, voilà pourquoi je meurs.»
La pièce est à grande charge dramatique, pleine de scènes pathétiques. Le jeu scénique se déroule à l?extérieur du palais, dans un jardin, où les événements se font et se défont, où les relations se nouent et se dénouent. La trame s?y déploie, y prend toute sa carrure, sa signifiance.
L?espace scénique, dans lequel se déroule le jeu des comédiens, un jeu soigné, relevé, expressif, est clos, mais il tend à s?ouvrir par le discours de la narratrice.
D?un côté de la scène, un mur, de l?autre, un paravent sur lequel sont accrochés des masques, des visages sans vie ni âme, les yeux vides, des regards inexpressifs. Au milieu de la scène, un banc ; des feuilles mortes jonchent le sol (la scène). C?est l?automne, le crépuscule, la fin, c?est le temps où la mort ?uvre, elle s?empare des âmes, de la vie. Antigone meurt.
La pièce se présente autrement, d?abord de manière courte. Antigone n?est pas présentée dans son intégralité, le metteur en scène a choisi les grands moments de la pièce, les scènes-clés, toutes résument en un temps court, près d?une heure, l?histoire et font lire la mythologie grecque, des récits qui font nous interroger sur notre existence, sur la réalité humaine.
Ensuite, la pièce comporte une narratrice, une sorte de «goual», incarné par Shahinez Yagoubi, un élément caractéristique, une voix qui, entre chaque dialogue, chaque monologue, raconte au public les faits. Antigone, elle, apporte des précisions, des détails. Elle complète l?histoire. Elle se fait le lien entre la scène et le public.
Au nombre de quatre, les comédiens, Feriel Si Youcef (Antigone), Aïcha Alouache (Ismène), Fayçal Saâdi (Hémon) et Amine Idjer (Créon), tous à l?aise dans leur personnage, un personnage ouvert et coloré, investissent, d?une manière concrète, l?espace scénique de manière à le rendre vivant, typique. Ils donnent à la scène des couleurs, du relief.
Jouée en langue française, Antigone, qui vient clôturer un travail d?atelier dirigé par Amine Idjer, présente une nouvelle esthétique, une recherche sur une forme d?expression théâtrale ancrée dans les habitudes des comédiens, et sur un jeu scénique que ces derniers semblent maîtriser.
Antigone, telle qu?adaptée et mise en scène, se veut une vision nouvelle de la mythologie grecque, plus aérée et plus légère.


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