Violences n L'Irak enregistre le second mois le plus meurtrier de l'année en cours, près de 260 morts, et ce, juste cinq mois avant le départ prévu des forces américaines. Juillet a été le deuxième mois le plus meurtrier de l'année en Irak, selon des statistiques publiées aujourd'hui lundi, alors qu'un récent rapport fait état d'une dégradation de la sécurité à cinq mois du départ des dernières forces américaines. Ainsi, 259 Irakiens ont péri dans plusieurs attentats, dont 159 civils, 56 policiers et 44 soldats, selon des chiffres compilés par les ministères de la Santé, de la Défense et de l'Intérieur. Ce sont surtout les civils qui ont été les principales victimes durant ce mois, avec un chiffre aussi lourd que celui de janvier. Par ailleurs, selon les mêmes sources, 453 personnes ont été blessées, dont 199 civils, 135 policiers et 119 soldats. Mais aussi vingt-deux insurgés ont été tués et 115 ont été arrêtés. La majorité des attentats ont été commis à l'aide de voitures piégées et de bombes. Il y a eu aussi de nombreux assassinats de hauts fonctionnaires à l'aide d'armes munies de silencieux. L'attentat le plus meurtrier a eu lieu le 5 juillet dernier lorsqu'un double attentat a tué 35 personnes et blessé 28 autres dans une attaque qui visait la municipalité sunnite de Taji au nord de Bagdad. Le 28 du même mois, douze personnes sont mortes et 31 blessées par une voiture piégée et l'attaque d'un kamikaze qui a actionné sa ceinture d'explosifs devant une banque à Tikrit, à 160 km au nord de Bagdad. Par ailleurs, cinq soldats américains sont morts en juillet, dont quatre tués lors d'attaques contre eux, dont deux à Bagdad et deux autres dans le sud. Selon l'armée américaine, les auteurs des attentats sont des groupes clandestins soutenus par l'Iran. Selon un rapport de l'Inspecteur général spécial chargé de la reconstruction de l'Irak (Sigir), Stuart Bowen, paru samedi, l'Irak est moins sûr qu'il y a un an et la sécurité se dégrade. Ses conclusions tranchent avec l'optimisme affiché par les militaires américains, qui se félicitent de la capacité croissante des forces de sécurité irakiennes à endiguer la violence. Réagissant à la publication du rapport, l'armée américaine avait jugé le sujet trop «complexe» pour être jugé sur des «tendances de court terme».