Les Capverdiens sont appelés aux urnes aujourd'hui, dimanche, pour choisir parmi quatre prétendants le successeur du Président Pedro Pires, qui quitte le pouvoir après deux mandats, confortant l'image du modèle de démocratie de cet archipel lusophone au large des côtes sénégalaises. Le Parti africain de l'indépendance du Cap-Vert (PAICV, socialiste, au pouvoir) a pour candidat l'ex-ministre, Manuel Inocencio Sousa, 60 ans. Un autre ex-ministre, Jorge Carlos Fonseca, 60 ans, défend les couleurs du Mouvement pour la démocratie (MPD, libéral, principal parti de l'opposition). Ces hiérarques de la scène politique sont en compétition avec deux candidats indépendants. Les opérations de vote concernent un peu plus de 305 000 électeurs vivant dans le pays ou à l'étranger. Les résultats provisoires devraient être connus quelques heures après la fermeture des bureaux de vote, d'après la Commission nationale des élections (CNE). La campagne électorale, qui a duré deux semaines et qui a pris fin vendredi dernier, s'est déroulée sans incidents. Le scrutin sera supervisé par des observateurs envoyés par la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'Union africaine (UA) et les Etats-Unis. Un des enjeux de la présidentielle sera le vote de la diaspora capverdienne, quelque 700 000 personnes, plus importante que la population résidante, soit environ 510 000 habitants. Le Cap-Vert est salué comme un exemple de démocratie et de bonne gouvernance en Afrique. Sa classe politique a régulièrement montré une attitude de «fair-play». Ainsi en 2001, lorsque Pedro Pires a été élu au second tour avec seulement 12 voix d'avance sur son adversaire Carlos Veiga, ce dernier a admis sa défaite et l'a félicité. Réélu en 2006, Pedro Pires n'est plus autorisé par la Constitution à briguer un nouveau mandat.