Problème n Les boulevards des grandes villes, notamment ceux d'Alger, connaissent, ces jours-ci, la prolifération de ce phénomène mettant la vie de ces bébés innocents en danger. Ce constat a été fait par le président de l'association El-Kalâa, Hamid Haddadi, qui souhaite l'intervention des autorités compétentes afin d'éradiquer ce fléau en interdisant cette exploitation illégale et inhumaine des bébés et enfants en bas âge. M. Haddadi, qui s'est présenté à notre rédaction pour dénoncer cet état de fait et alerter les autorités, a indiqué que le phénomène de la mendicité avec les bébés représente un réel danger pour cette génération d'enfants. «Ces enfants, qui ne sont pas pris en charge naturellement que ce soit chez leurs parents ou dans des centres spécialisés, risquent de perdre les repères de la société», dira-t-il à ce propos. Notre interlocuteur n'a pas omis de qualifier ce fléau de «bombe à retardement» dans la mesure où il peut engendrer une génération qui sera exposée à tous les dangers tels que la délinquance, l'émigration clandestine, le terrorisme … Selon le président de l'association El-Kalâa, des mendiantes «réquisitionnent» des bébés pendant de longues heures afin de gagner la sympathie des passants, les rendant ainsi sensibles à leur situation. Cette «technique» semble être rentable car les endroits stratégiques de la capitale, affirme notre interlocuteur, sont pris d'assaut par ces mendiantes, venues notamment de l'intérieur du pays, dont nombre d'entre elles sont des tricheuses utilisant ce moyen pour s'enrichir. D'ailleurs, à un haut niveau, on parle même de l'éventuelle existence d'un réseau de mendicité dans la wilaya d'Alger. Pour le moment les choses sont au stade de l'enquête. Toutefois, tout porte à croire qu'il existe un tel réseau, vu l'ampleur prise par le phénomène en question ces derniers temps. Notre interlocuteur nous fait remarquer qu'on les croise partout : dans les jardins publics, devant les mosquées, près des hôpitaux et même des commissariats. «Ils choisissent les boulevards qui portent les noms de nos glorieux martyrs pour mendier», s'indigne-t-il en relevant que cela non seulement rend l'endroit hideux, mais aussi altère l'image des symboles de notre glorieuse Révolution qui se sont battus pour la dignité de ce peuple. «Dieu merci notre pays dispose de moyens financiers pour en finir avec ce fléau», a-t-il estimé en espérant que les services concernés par ce problème s'engagent le plus vite possible à éradiquer cette situation qui ne devrait pas exister dans un pays comme le nôtre. Cette association, qui milite pour rendre à la capitale son image d'antan, celle d'«Alger la blanche», souhaite, indique son représentant, que ce phénomène disparaisse, car il nuit non seulement à l'environnement en le rendant horrible, mais aussi met la vie de ces bébés en danger moral et physique en les exposant aux divers fléaux de la rue…