Algérie-Niger: SONIDEP bénéficiera de l'accompagnement de Sonatrach pour la réalisation d'une raffinerie et d'un complexe pétrochimique    Sahara occidental: le mouvement de solidarité allemand condamne l'incendie du siège de l'ONG danoise "Global Aktion"    Ghaza: le bilan s'alourdit à 46.788 martyrs et 110.453 blessés    Attaf reçoit le ministre des Forces armées de la République du Sénégal    27ème fête du dromadaire: intenses répartitifs à Bordj Badji Mokhtar    Oran: relogement de dix familles dans des logements décents à Bir El Djir    Le cessez-le-feu entre en vigueur à Gaza    Judo/Championnat d'Algérie: début des épreuves éliminatoires à La Coupole    Le président de la CIJ a donné sa démission    Les colons coupent des dizaines d'oliviers    Baddari lance un programme de formation en logiciels et intelligence artificielle    Coupe de la Confédération : Simba SC – CS Constantine à huis clos    Les Danois font le plein face à l'Algérie    Ligue 2 : Le GC Mascara prépare la phase retour à Chlef    La nouvelle politique industrielle 2025/2030 en Algérie, liée au développement des PMI/PME innovantes et de la sous-traitance    «Importation de 28.000 tonnes de viandes rouge et blanche pour le Ramadhan 2025»    Un corps sans vie repêché d'un puits    Un nouveau programme de 2.500 logements tous types confondus    Quatre réseaux nationaux neutralisés par les services de la sécurité    Les nominations décalées à cause des incendies en Californie    Tombouctou, centre intellectuel    Un destin brisé, dont le seul nom incarnait l'Algérie    Conseil de la Nation : M. Goudjil préside une réunion du Bureau du Conseil    Energies renouvelables : M. Yassaâ reçoit le président de la fondation Amidoul, lauréate du prix World Habitat    Ministère des Finances: réunion sur l'activité de capital-investissement    Le ministre de la Communication présente ses condoléances suite au décès du Moudjahid Mohamed Hadj Hamou, premier ministre de l'Information de l'Algérie indépendante    Agrément à la nomination du nouvel ambassadeur d'Algérie auprès de Singapour    Conférence à Alger à l'occasion du 70 anniversaire de la mort en martyr du héros Didouche Mourad    Tennis/Fédération algérienne: Oussama Ismail Masmoudi élu nouveau président de la FAT    Accidents de la circulation: 31 morts et 1346 blessés en une semaine    Foot/Mondial-2025 (U17): les cadettes algériennes reprennent l'entraînement    Séance plénière jeudi consacrée aux questions orales adressées à des membres du gouvernement    Rebiga au Mozambique pour assister à la cérémonie d'investiture du président élu    L'ONU salue l'évolution démocratique dans le pays    Serge Faubert l'influenceur algérien «Bruno Retailleau a voulu faire un acte de communication. (... ) Il est pris à son propre piège»    «Œuvrer continuellement à intensifier l'effort de préparation au combat»        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Viande fraîche ou congelée ?
Attention à l'arnaque !
Publié dans Info Soir le 16 - 08 - 2011

La cupidité et l'appât du gain n'ont aucune limite chez certains commerçants qui ne reculent devant rien pour se remplir les poches, même si pour cela ils doivent mettre la vie d'autrui en danger. Leurs pratiques scandaleuses peuvent aller jusqu'à vendre de la viande congelée comme étant de la viande fraîche avec tous les dangers que cela représente.
Après le fameux épisode de la viande de... baudet qui avait été vendue aux consommateurs au ramadan 2004, place cette fois-ci à celui sordide de la viande décongelée et de la remballe.
En dépit d'une réglementation drastique, d'une protection accrue du consommateur, de contrôles vétérinaires et d'une intensification de la lutte contre la fraude, les pouvoirs publics n'arrivent toujours pas à mettre de l'ordre dans cette incurie.
Et pour cause, une poignée seulement d'importateurs de viandes congelées rivalisent d'ardeur, depuis le scandale de la viande de baudet, en gestes de sécurisation du marché de la viande.
Les professionnels de la viande dignes de ce nom, eux, ne jurent que par la mise en place d'une «carte d'identité» du mouton exposé à la vente. Cette carte renseignerait sur tout ce qui concerne la viande qui atterrit dans nos assiettes : date d'abattage, origines, race, âge... Une traçabilité faite pour informer mais aussi pour rassurer le consommateur.
En attendant l'établissement de ce procédé, certains continuent dans leur forfait en ne reculant devant rien pour assouvir leurs instincts vénaux. Avec la complicité des revendeurs et des restaurateurs, ils font fi des règles élémentaires de conservation et de commercialisation des viandes congelées qui continuent d'être écoulées insidieusement à plusieurs endroits de la capitale et ailleurs, sous le label de viande fraîche.
L'anecdote que rapporte un citoyen, boucher de son état, que nous avons rencontré au marché de Boumaâti à El-Harrach, est pour le moins édifiante. Revendeur de viande congelée, il avait saisi la direction de la concurrence et de la répression des fraudes pour tromperie sur la qualité. Ces faits remontent à l'année 2009, quand il s'est aperçu que ses employés, de connivence avec un fournisseur, couvraient en toute connaissance de cause un gros trafic sur les dates limite de consommation de la viande congelée pré-emballée. «Le fournisseur, à défaut de remplacer la marchandise avariée, m'a proposé une indemnisation représentant le double de la somme que j'avais déboursée à l'achat. Une tentative de corruption à laquelle je n'ai pas succombé.»
A ce jour, la direction de la concurrence et de la répression des fraudes «n'a donné aucune suite à cette affaire», dit-il. Aujourd'hui, ce boucher soupçonne la quasi-totalité des fournisseurs disposant ou pas d'une licence d'importation de viande congelée de se prêter à ce genre de trafic. Toujours à Boumaâti, un restaurateur affiche ouvertement son adhésion à cette grave entrave aux règles élémentaires de commercialisation de produits alimentaires : il sert à ses clients de la viande congelée sans s'assurer auprès de son fournisseur de la validité de la date limite de consommation. A la place, il affirme, de façon péremptoire : «Ce n'est pas mon problème, il faut aller voir du côté de mon fournisseur à Baraki.»
Il reconnaît, toutefois, que «tout le monde sert aux clients de la viande congelée à la place de viande fraîche».
Notre déplacement à Baraki pour les besoins de notre enquête nous aura permis de faire un amer constat : tout le monde connaît le fournisseur en question… et tout le monde se tait !
C'est la loi de l'omerta en quelque sorte.
Les employés des restaurants et des boucheries craignent de perdre leur emploi et les patrons y trouvent leur compte. «Si vous êtes de la police, faites votre enquête. Le fournisseur est une personne connue», nous diront plusieurs citoyens accostés au centre-ville de cette commune.
Escale à Bordj El-Kiffan. A l'intérieur d'une rôtisserie, un client furieux quitte sa table et se dirige vers le présentoir. La viande qui lui a été servie n'est pas fraîche. «On nous refile de la viande congelée au prix de la viande fraîche, c'est une arnaque !», clame-t-il à l'adresse du serveur, tout en se dirigeant vers la cuisine, au fond de la salle, où il trouve les employés «jouant» du couteau, en attendant que la viande, qui se trouve dans un bac rempli d'eau, se décongèle pour pouvoir être découpée et vendue en brochettes ou steaks.
Et cela, tandis qu'un autre employé préparait des boulettes avec... la même viande. Révolté, le client lance au patron : «Vous êtes des criminels !». Se montrant conciliant, pour éviter tout scandale, le patron fait le dos rond et l'invite à s'en aller sans payer la note.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.