Danger n Aucune cité de la commune n'est épargnée par les meutes de chiens errants. Aucun quartier de la commune de Baraki n'est épargné par ces meutes qui envahissent la ville dès la tombée de la nuit. Ces bêtes, parfois dangereuses, occupent même le centre-ville. Justement, à ce niveau-là où se trouve le siège de la municipalité et à quelques mètres du siège de la wilaya déléguée de Baraki, la situation mérite une mobilisation accrue des services de la fourrière canine et ceux de l'Hurbal pour mettre le holà à la multiplication de ces carnassiers qui s'attaquent aux passants. Une drôle de situation vécue par une jeune dame nous est d'ailleurs rapportée par des riverains. «Une voisine est restée bloquée à l'intérieur de son véhicule durant presque toute une nuit par une meute de chiens !». Une autre personne qui devait se rendre à la mosquée pour la prière du fedjr, a été attaquée par des chiens et ses vêtements ont été réduits en lambeaux. Mordue, elle a été conduite par des voisins au centre antirabique. Au niveau de la cité des 2004-Logements, les citoyens se plaignent aussi de ces chiens errants. «Ils aboient à l'intérieur des cages d'escaliers et font barrage aux personnes rejoignant tard leur domicile», nous disent quelques riverains. Sur la route qui mène au siège de la sûreté urbaine, les employés des services de ramassage des ordures ménagères qui affrontent le danger chaque soir, rapportent de douloureux témoignages. «En certains endroits mal éclairés, des meutes de chiens errants nous mènent la vie dure et transforment notre travail en véritable calvaire. Nous sommes constamment aux aguets, nos pelles à la main pour faire face à ces bêtes qui s'attaquent à tout ce qui bouge», nous confient-ils. A la sortie de la ville – pour se rendre à Sidi-Moussa –, les riverains évoquent les risques de maladies que peuvent leur transmettre ces bêtes. «Personne ne peut dire que ces animaux ne sont pas porteurs de certaines maladies, dont la rage, en cette période de grandes chaleurs», déclare un infirmier de la polyclinique de la localité. «Ces chiens errants dont certains probablement porteurs de maladies transmissibles, s'attaquent également aux chiens domestiques. Un risque de contamination qui met aussi en danger la santé des citoyens», ajoute-t-il. De l'autre côté de la commune, à El-Ghouazi, le calvaire que font subir ces bêtes aux habitants est le même qu'ailleurs. «Dès les derniers rayons de soleil, nous sommes envahis par des cohortes de chiens. Impossible de sortir la nuit sans s'armer de gourdins et autres moyens de défense», racontent plusieurs personnes. Selon la plupart des citoyens, il n'y a que les services de la municipalité qui peuvent mettre en place un plan pour «libérer» la commune de ces animaux. Un autre problème, et pas des moindres lui aussi. Les riverains du marché situé au centre-ville, vivent des années difficiles depuis la prolifération des vendeurs à la sauvette qui squattent toutes les ruelles. Dès l'aube, toutes les rues qui mènent à ce marché sont littéralement interdites à la circulation routière par des vendeurs qui exposent leurs marchandises à même le sol. Effectivement, il ne fait pas bon vivre dans ce quartier. Toutes les ruelles et les trottoirs sont squattés. A commencer par les marchands de fruits et légumes, en passant par les vendeurs de pièces automobiles et électroniques usagées jusqu'aux vendeurs de viandes rouges et de volailles à la sauvette. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard qu'un citoyen ironise en qualifiant cet endroit de «carnaval fi dechra». Outre ces désagréments quotidiens auxquels font face les citoyens, ce marché se trouve être aussi une source d'autres incommodités. «Il nous est impossible de célébrer nos fêtes à l'intérieur de nos maisons.» La raison ? «Le cortège de la mariée, ne peut pas passer par ses ruelles squattées à longueur de journée, ce qui nous oblige a fêter un événement, aussi heureux, ailleurs, chez des proches», révèlent nos interlocuteurs. «Lorsqu'il s'agit d'un cortège funèbre, il faut user de la force pour que ces énergumènes daignent déplacer leurs marchandises», ajoutent d'autres riverains, dont l'un raconte qu'une émeute a failli se produire «lorsque certains de ces commerçants occasionnels ont tergiversé pour déplacer leurs étals, de peur de voir les emplacements qu'ils occupaient être squattés par d'autres.