Animation n Les rues Zenqet Leyhoud, placette N'sara, Bab Sebt et le boulevard Laïchi ne désemplissent pas la nuit, créant une chaude ambiance. Une agitation particulière caractérise la ville de Blida ces derniers jours : magasins pris d'assaut de jour comme de nuit, moyens de transport offrant presque tout le temps une atmosphère typiquement africaine avec bus bondés, longues queues aux arrêts, même pour les taxis clandestins. Légumes, fruits, viandes et poissons congelés de jour et magasins de friperie, de chaussures et de vêtements made in après le f'tour... «On se met à plusieurs dans la famille pour subvenir aux dépenses de ce mois de ramadan», assure Nassim, père de cinq enfants. Des dépenses évaluées à plus de 50 000 DA avant la fin de ce mois et le nécessaire pour les gâteaux de l'Aïd non encore assuré. «J'en aurai pour près de 60 000 DA, mais fort heureusement j'ai une fille et un garçon qui m'aident dans les dépenses !», conclut-il avec un sourire. Les rues Zenqet Leyhoud, placette N'sara, Bab Sebt et le boulevard Laïchi ne désemplissent pas la nuit, créant une chaude ambiance qui fait la joie des jeunes pour lesquels le passage des jolies filles demeure un événement en soi. Les cafés du grand carrefour de la Gare «observent» le mouvement piétonnier de ces familles à la recherche du produit rare pour les filles et garçons qui se préparent pour l'Aïd et la rentrée scolaire. «Je n'en peux plus de faire le marché chaque soir et mes filles ne trouvent point de chaussures», se lamente une maman de trois fillettes se reposant sur un banc public en attendant l'arrivée du «papa» avec le véhicule. La police tente de juguler cette forte pression des véhicules, motos et vélos ne permettant pas aux piétons de circuler convenablement. Foire d'empoigne dans une bonne ambiance ces derniers moments d'un mois spécifique à tous les pays musulmans. C'est également la période où voleurs de tous bords font recette. Un jeune du centre-ville se targue d'avoir pu subtiliser six portables cette semaine et pas moins de 12 000 DA en plusieurs opérations de «friction» avec demoiselles et dames dans les magasins et le centre commercial à plusieurs étages. Finalement, une impression de «chacun y trouve son compte» se dégage en ce mois de grandes chaleurs qui ont fait sortir davantage de personnes la nuit à la recherche de la moindre brise d'air frais. Boissons sucrées et glaces jusqu'à des heures tardives quand ce n'est pas tout simplement à 3h du matin et le moment de se préparer au s'hour.