Risque n Les motos de la mer, ou plus connus sous le nom de jet-ski, qui sont de plus en plus prisées par les jeunes, sont à l'origine de plusieurs accidents et, par conséquent, de nombreux décès. Les jeunes, qui conduisent généralement ce genre d'engins, se soucient peu de la sécurité des baigneurs. Ainsi, mettent-ils leur sécurité, mais aussi et surtout celle des autres, en danger. Des innocents qui, au lieu de profiter pleinement de leurs vacances au bord de la mer, se retrouvent sur un lit d'hôpital (avec une blessure grave), un traumatisme à vie ou, pis encore, rentrent chez eux… les pieds devant ! On déplore des dizaines de décès chaque été au niveau des différentes plages du pays. En 2010, les jet-skis ont tué plus d'une dizaine de personnes. Cette année, avant même le début de la saison estivale, une fillette de 10 ans a été fauchée par un jet-ski à Aïn Turck (Oran). Et les statistiques font état d'une centaine de décès chaque année, à cause de ces engins. Les grandes villes côtières comme Alger, Oran, Annaba, Béjaïa, Jijel sont les plus touchées. Ces «chauffards» d'un genre nouveau se permettent de violer l'espace de détente des autres en s'adonnant à toutes sortes d'exercices et de démonstrations dangereuses. Ce qui inquiète, bien évidemment, les estivants qui sont impuissants face à un tel comportement irresponsable. C'est la panique générale dès que ces engins s'approchent des nageurs. Ils sévissent au nez et à la barbe des policiers engagés pour sécuriser les vacanciers, des éléments de la Protection civile et parfois même des gardes-côtes. Pis, ils se permettent de zigzaguer juste avant d'arrimer ou d'improviser des virevoltes et autres acrobaties, alors que les jet-skis devraient naviguer à plus de 300 mètres des bords. Une question mérite d'être posée : pourquoi ces «chauffards» ne se font-ils jamais contrôler par les services de sécurité ? Dans certaines localités, cependant plusieurs embarcations de ce genre sont saisies. Depuis le début de l'été, une dizaine de jet-skis et cinq hors-bord ont été saisis, à Annaba, par les éléments de la station maritime principale de la wilaya. Ces saisies sont faites dans le cadre de l'opération Najda, décidée par le commandement du service national des gardes-côtes des forces navales, dans le but de sécuriser les zones de baignade. «C'est la première fois que les gardes-côtes initient ce genre d'opération. Ils sont présents en mer et sur les plages», explique le chef de la station maritime principale. Selon lui, «tous les engins nautiques saisis ont fait carence aux dispositions réglementaires régissant cet aspect, à savoir la défection au code maritime dans son aspect sécurité dans la navigation, notamment en matière d'autorisation de circuler par le biais de permis appropriés, d'immatriculation des navires, des équipements de sécurité...». Si seulement cette opération se généralisait aux autres wilayas côtières…