Les travailleurs grévistes de la faim de l'Etusa, menacent de recourir à l'immolation par le feu si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Les travailleurs de l'Etusa en grève de la faim ont été sommés, ce matin, par les services de sécurité, de quitter l'esplanade de l'Ugta, à Alger, qu'ils occupent pour observer une grève de la faim entamée depuis deux jours. M. Kherroubi, coordinateur des travailleurs contestataires, nous a déclaré que «lui et ses pairs ne quitteront en aucun cas l'Esplanade de l'Ugta quitte à s'immoler par le feu». Les services de sécurité, jusqu'au moment où nous mettons sous presse, n'ont pas encore utilisé la force pour disperser la foule. Toutefois, le comportement des éléments des services de sécurité est probablement dû aux cris de «Allah Akbar», venant aussi bien des grévistes de l'Etusa, des 120 grévistes de l'établissement hôtelier El-Aurassi que de certains citoyens venus les rejoindre en signe de solidarité. En outre, nous apprenons que l'un des grévistes s'est rendu auprès du directeur général de l'Etusa, Yacine Krim, pour négocier la prise en charge de leurs revendications, qui représentent entre autres 13 années de salaires. La genèse du conflit qui oppose les travailleurs contestataires aux gestionnaires de l'ex-RSTA perdure depuis le mois de septembre 1998, lorsque les gestionnaires de l'époque avaient décidé dans le cadre d'un plan de redressement de l'entreprise de mettre en branle la procédure de compression des travailleurs. Depuis 13 années déjà. 125 se soulèvent contre cette décision qu'ils jugent «discriminatoire».