Constat - La région du Sahel ne cesse de développer des symptômes dangereux et inquiétants notamment dans la situation sécuritaire. Avec l'utilisation de cette région comme base arrière des terroristes d'Al-Qaîda et le phénomène de rapt d'étrangers qui ne cesse de s'amplifier, cette région tend à devenir un levier du terrorisme et de trafic d'armes. La région du Sahel tend à devenir de plus en plus dangereuse et inquiète à plus d'un titre la communauté internationale. Ainsi, une rencontre est actuellement en cours entre les Etats-Unis et les pays du champ (Algérie-Mali-Mauritanie-Niger) à Washington. Cette rencontre constitue une «étape qualitative» dans la mise en place du partenariat tel que conçu à la conférence d'Alger sur la lutte contre le terrorisme, a déclaré, hier soir, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, cité par l'APS. M. Messahel effectue depuis lundi une visite de deux jours dans la capitale fédérale où il participe aux discussions plurilatérales qui réunissent les pays du champ et des officiels américains de haut rang, s'inscrivant dans le cadre du suivi de la conférence d'Alger sur le partenariat, la sécurité et le développement, tenue en septembre dernier. La délégation algérienne conduite par M. Messahel est composée de cadres supérieurs représentant les ministères de la Justice, de la Défense nationale, de l'Intérieur et des Collectivités locales, ainsi que celui des Affaires étrangères. M. Messahel et les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Niger et de la Mauritanie ont eu, hier, lundi, une réunion de travail avec des responsables de départements d'Etat américain. Les points discutés au cours de ces rencontres ont porté sur la situation au Sahel au plan sécuritaire, la formation et le renforcement des capacités, la fourniture d'équipements, l'échange de renseignements et le développement et la lutte contre la pauvreté. En fait, a observé M. Messahel, la conférence d'Alger tenue en septembre «a donné des résultats concrets comme l'illustre cette réunion avec la partie américaine», ajoutant que les pays du champ sont maintenant «considérés par les partenaires comme un regroupement de pays pouvant constituer un interlocuteur unique». Pour M. Messahel, «cette rencontre de Washington est un exercice inédit puisque des pays, qui ont atteint un degré d'intégration avancé et qui sont organisés au sein d'une structure régionale, conduisent simultanément et en commun des discussions avec leurs partenaires sur des préoccupations communes.