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Les nouvelles pratiques vestimentaires
Fringues, fric et débrouille
Publié dans Info Soir le 12 - 11 - 2011

Libération - La nouvelle génération surnommée kangourou, car elle reste très tard dans le cocon familial, se sert de la consommation pour afficher son indépendance.
Pour afficher son indépendance, l'Algérien opte pour une «géographie» de l'habillement. Il passe de l'ère du stock américain à celui des années chinoises en transitant par le kamis. Rien à voir avec la mode.
Les Algériennes, sont plus près de la mode.«Les consommatrices ont une grande soif de produits made in... ailleurs. Pour les conquérir et les garder, nous déployons des trésors d'imagination», nous avoue d'emblée un vendeur dans un magasin de friperies à Ben Aknoun.
L'enjeu est, il est vrai, considérable. Les 18-25 ans représentent 5,5 millions de consommateurs, dont plus de 80% sont des filles. Au chaud, chez leurs parents, elles n'ont en général aucune charge financière et disposent d'un fort pouvoir d'achat.
Riche de promesses pécuniaires, cette cible est aussi stratégique, car ces demoiselles, dictent la mode aux petites et aux grandes.
Les adolescentes les imitent en se rabattant sur la friperie pour jouer les femmes fatales. Et leurs aînées (30-40 ans), en les copiant, s'achètent une seconde jeunesse à bas prix. Certains magasins, qui avaient commencé par attirer ces très jeunes adolescentes, ont vu débarquer dans leurs boutiques une clientèle plus âgée. «Nous envisageons de ramener des vêtements de grande taille pour les plus âgées !», nous dit le gérant d'un magasin de friperie à Bou-Ismaïl dans la wilaya de Tipaza.
S'adapter, tel est le mot d'ordre des propriétaires de magasins de friperie consacrés aux 18-25 ans. D'autant que la concurrence est grande. Les enseignes et écriteaux sont toujours plus nombreux à se disputer le cœur et surtout le porte-monnaie de ces «grandes filles». De petites boutiques à la rue Hassiba-Ben-Bouali à Alger-Centre, ont réussi à séduire la génération kangourou, qui se sert des vêtements de la friperie pour afficher son besoin d'indépendance.
Sur le marché pointu, pas question toutefois pour une boutique de se laisser aller, sous peine de se voir délaissée ou désertée carrément aussi vite qu'elle a été adulée. «Les jeunes filles ressentent assez vite une sorte d'''overdose''. Et là, elles commencent à chercher des vêtements plus personnalisés leur permettant d'affirmer leur différence à moindre coût», analyse une vendeuse à El-Biar. «Ce que veulent nos clientes, c'est surtout de ne pas avoir le même vêtement que leurs copines», ajoute-t-elle.
A Kouba, la plupart des boutiques de friperie soignent également le design de leur magasin, tel celui de Ben-Omar, qui a installé des rayons propres à cette clientèle, qui veut se sentir désirée et chouchoutée. «La partie destinée aux jeunes femmes est différente des autres», explique le gestionnaire. Les rayons sont plus déstructurés, les tenues sont fixées sur les murs et les accessoires sont mêlés aux vêtements. Un peu plus haut, au centre-ville de Kouba, un commerçant de friperie a choisi d'aménager sa boutique à la manière des grandes boutiques de luxe, aérée, claire, mais une seule touche tranche : la musique techno.
Pourtant, la recette miracle pour séduire les jeunes femmes n'existe plus. «Il existe un modèle de consommation propre à cette tranche d'âge et qui n'a rien à voir avec celui de la génération précédente», explique un vendeur à Bab-Ezzouar.
Cette génération surnommée kangourou, car elle reste très tard dans le cocon familial, se sert de la consommation pour afficher son indépendance. Pas question, donc, de lui refiler des vêtements de dame. «Les jeunes filles veulent marquer leur différence tout en restant dans les tendances actuelles.
Voilà l'un des secrets du look des 18-25 ans», analyse une vendeuse à El-Biar. Seule solution donc : avancer le nez au vent. Les boutiques de friperie doivent anticiper les attentes de leurs jeunes clientes, sinon «c'est la ruine», résume un vendeur à Bab-El-Oued.


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