Très belle cette fresque qui a représenté, hier, les différents modes de la chanson algérienne amazighe lors de l'ouverture officielle de la 3e édition du festival culturel de la musique et de la chanson du M'zab, à la salle M'zab de Ghardaïa. En effet, cette chanson amazighe a été représentée dans un opéra intitulé Tamourthek (mon pays) par des artistes kabyles chaouis, touareg, mozabites et chenouis. Cet opéra a profondément touché le public par ses paroles – chantées pour la 1re fois – du poète mozabite S. Tirichine et les mélodies de l'artiste directeur artistique du festival Djamel Izli. Un opéra, il faut signaler, dirigé par l'orchestre instrumental pilote qui, lui aussi, a regroupé différents modes instrumentaux dont le gombri, la batterie et le luth. Le chef d'orchestre, Hakim Lemdani, a applaudi cette fresque qui a constitué un tableau d'artistes venus des 4 coins du pays. «Chacun avait sa spécificité propre, son mode, sa couleur et son rythme avec un bon accompagnement instrumental et des sonorités instrumentales très originales (luth, guesba, gombri...)», nous a-t-il dit. Le commissaire du festival, Zouhir Ballalou, nous a expliqué que cette mosaïque culturelle qui a constitué l'ouverture du festival, fait partie d'une richesse culturelle algérienne entrant dans le cadre du patrimoine. Une sorte d'hommage rendu à la chanson amazighe en général à travers le chant mozabite. Parlant d'hommage les organisateurs organisent ce matin une grande journée ouverte à travers les ondes de la radio locale de Ghardaïa avec la participation d'une dizaine de radios locales : Ghardaïa, Khenchela, Batna, Tizi Ouzou, Béjaïa, Illizi, Tamanrasset, Bouira, Adrar sur le thème de l'évolution de la chanson amazighe à travers la radio, une initiative ponctuée par un hommage à la radio algérienne «qui a été la première à diffuser la chanson amazighe», selon la journaliste productrice Tiziri de la radio locale Soummam de Béjaïa.