L'aéroport Houari-Boumediene est pratiquement paralysé ce mardi matin en raison de la grève des pilotes. Sur l'ensemble des départs, seul un devrait décoller à destination de Marseille, selon un membre du Syndicat des pilotes de ligne algérien (SPLA). En revanche, les vols vers les autres destinations sont annulés ou suspendus pour le moment, a indiqué la même source. Pour le chef d'escale d'Air Algérie, cependant, la situation ne saurait s'éterniser puisque «une normalisation du trafic est prévu pour cet après-midi». Du côté des pilotes, le ton monte et ils menacent de durcir leur position dans le cas où leurs revendications ne seraient pas satisfaites. Il s'agit d'un mouvement revendicatif portant sur les conditions de travail et le statut des pilotes au sein de la compagnie aérienne Air Algérie, nous a indiqué un des pilotes rencontrés sur place. Pour ce dernier, il ne s'agit guère d'une question de salaire mais beaucoup plus de prérogatives. Il parle notamment d'injonctions de plusieurs parties dans les affaires d'Air Algérie au point que le patron de l'avion n'est plus le pilote. «On a constaté plusieurs contre-décisions qui sapent le commandement du pilote et son autorité légale», a-t-il témoigné. Il y a lieu de signaler par ailleurs que ce débrayage a été déclenché suite à une réunion du bureau national du SPLA, hier, lundi, sans aucun préavis. Pour faire face à ce nouveau mouvement de protestation, Air Algérie a dû affréter des avions d'autres compagnies pour tenter de maîtriser l'afflux des passagers encombrant les allées de l'aéroport. Devant cette confusion, beaucoup de citoyens ont décidé de changer leurs billets achetés auprès d'Air Algérie. Ce mouvement est mal tombé notamment pour les émigrés venus fêter la fin de l'année avec leurs proches.