Ambition - Le Directeur de l'urbanisme et de la construction (DUC), a révélé, sans autre précision, que les terrains récupérés seront destinés à «abriter des programmes de logements et d'équipements publics». Un total de 269 familles résidant depuis plus de 20 ans dans des habitations précaires situées au lieu dit Harratène ont été relogées, hier, mardi, à Jijel. D'importants moyens matériels, publics et privés, mobilisés pour la circonstance, ont été dépêchés pour assurer le déménagement des bénéficiaires et la démolition de 230 baraques recensées dans 7 sites de ce quartier situé au sud-est de Jijel, né spontanément au cours de ces dernières années. L'opération de relogement s'est déroulée «dans de bonnes conditions», a indiqué le Directeur général de l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI), Mourad Zouaidia, précisant qu'avec ce programme, «les 500 logements RHP (Résorption de l'habitat précaire) dont a bénéficié la wilaya de Jijel en 2006 ont été attribués en totalité». Le même responsable a précisé qu'un programme «ambitieux» est prévu «prochainement» dans cette wilaya dans le cadre de l'éradication totale des habitations précaires existantes. De son côté, le Directeur de l'urbanisme et de la construction (DUC), Amar Ali Bensaad, rencontré sur les lieux, a révélé, sans autre précision, que les terrains récupérés seront destinés à «abriter des programmes de logements et des équipements publics». Une cellule de proximité, composée de différentes institutions, a été mise en place sur le site à l'effet de recenser les doléances et les éventuels recours des citoyens de ce quartier populeux. Créé ex nihilo depuis la promotion de Jijel au rang de wilaya, ce quartier d'une superficie de 150 hectares est essaimé de masures qui ont poussé comme des champignons au détriment des règles élémentaires de l'urbanisme, enlaidissant un site situé, de surcroît, sur les hauteurs de Jijel avec vue directe sur la mer. Différentes actions engagées par les pouvoirs publics ont permis de redonner une âme à cet ensemble d'habitat hétéroclite, dépourvu de la moindre commodité. Harratène, qui aspire à mieux avec les différents programmes de mise à niveau et d'amélioration urbaine, dispose aujourd'hui d'un lycée et d'un CEM où les enfants du quartier sont scolarisés. Par ailleurs, les bénéficiaires de 511 Logements publics locatifs (LPL), situés sur le même emplacement, ont commencé à prendre possession des clefs de leurs nouvelles habitations, ont indiqué les responsables de l'OPGI.