Hypocrisie Comme pour l?assassinat de cheikh Ahmad Yassine, Washington ne condamne pas et se prétend «inquiet pour la paix». Les Etats-Unis se sont abstenus de toute condamnation explicite de l'assassinat par Israël du chef du Hamas dans les territoires palestiniens Abdelaziz Al-Rantissi, laissant toutefois percer leur inquiétude pour les répercussions sur le processus de paix israélo-palestinien. «Comme nous l'avons indiqué à plusieurs reprises, Israël a le droit de se défendre contre des attentats», a souligné le porte-parole de la présidence américaine, Scott McClellan, dans un communiqué «concernant Abdelaziz Al-Rantissi», sans faire explicitement mention de l'assassinat. Pour autant, sans vouloir fustiger Israël, Washington a admis son inquiétude. «Les Etats-Unis sont très inquiets pour la paix et la sécurité régionales», indique la présidence américaine, appelant «instamment Israël à faire très attention aux conséquences de ses actions». Plus tôt, un responsable du département d'Etat avait indiqué que Washington n'avait pas été averti à l'avance de l'assassinat et n'y avait pas donné son feu vert. «Les Etats-Unis n'ont certainement pas donné le moindre feu vert à Israël et n'avaient absolument pas été prévenus à l'avance», a affirmé un responsable du département d'Etat sur CNN. Cette réaction fait écho à celle qu'avait déjà eue Washington après l'assassinat, il y a moins d'un mois, du cofondateur et chef spirituel du Hamas, le cheikh Ahmad Yassine. Déjà, les Américains s'étaient défendus d'avoir donné le moindre feu vert et déjà ils avaient appelé les Israéliens à faire attention aux «conséquences de leurs actes».