Les participants à la première session de formation sur l'importance d'introduire l'activité de jardinage dans le traitement des différents types de maladies psychiatriques ont appelé, hier, à la généralisation de ce type de traitement à travers l'ensemble des centres et hôpitaux psychiatriques du pays. Les participants à ce colloque de deux jours ont préconisé de créer des jardins thérapeutiques au niveau des différents centres et hôpitaux psychiatriques pour assurer une meilleure prise en charge des malades mentaux. Dans une déclaration à l'APS, Mme Raja Bensouih, spécialiste de jardinage à l'Institut national des formations environnementales, a souligné l'importance de généraliser cette expérience qui est encore à ses débuts, car elle favorise la réinsertion sociale du malade psychiatrique en lui permettant de regagner confiance en lui-même. Mme Bensouih a, dans ce sens, plaidé pour la promotion et le développement de l'activité de jardinage pour le traitement des patients, rappelant l'expérience pionnière du centre intermédiaire des maladies psychiatriques de Bouchaoui qui avait introduit cette activité dans le traitement des personnes souffrant de schizophrénie. Les résultats de cette expérience étaient probants dans ce centre qui a veillé à impliquer les malades aux travaux pratiques de jardinage, ce qui a permis d'améliorer leur état de santé a ajouté la même spécialiste qui a préconisé d'associer cette activité au traitement clinique classique. Cette première journée a été marquée par plusieurs communications sur l'importance d'introduire ce type de traitement dans les hôpitaux, notamment l'hôpital psychiatrique Drid-Hocine, celui de Aïn Naâdja, et Frantz-Fanon de Blida, ainsi que les services de santé mentale de Chéraga. La rencontre a également été une occasion pour passer en revue la situation des maladies psychiatriques en Algérie, les caractéristiques du jardinage thérapeutique et l'impact de la nature sur la psychologie, ainsi que les conditions techniques de réussite du projet de jardinage.