Les participants au colloque international sur «L'histoire de la littérature à Tlemcen» ont plaidé, hier, mardi, en clôture des travaux au Palais de la culture, pour plus d'intérêt à accorder à l'école tlemcénienne de la critique et de la rhétorique en commençant par la collecte de ses précieux manuscrits. Ils ont recommandé de collecter les précieux manuscrits de cette école, conservés dans certaines bibliothèques du Maghreb arabe, pour les authentifier et les mettre à la disposition des lecteurs et des chercheurs. Selon le Dr Mohamed Mortad, président du Comité scientifique du colloque, l'école de Tlemcen, qui s'est illustrée entre les VIIe et IXe siècles de l'hégire, a vu naître des critiques célèbres et autres rhétoriciens et grammairiens dans le monde arabe comme Ibn Rachik El-Msili, Yahia Ibn Khaldoun, Ibn Marzouk petit-fils, Ahmed El-Makkari, qui s'est déplacé au Caire pour expliquer son livre Nefh ettib. Les travaux de la troisième journée de cette rencontre, qui a vu la présence d'écrivains et chercheurs d'Algérie et dix pays arabes et européens, ont été marqués par un débat autour de la langue, de la rhétorique et de la critique à Tlemcen. Les intervenants ont débattu de sujets liés aux méthodologies appliquées dans la capitale des Zianides dans le domaine de la linguistique et de la rhétorique, mettant en évidence les outils et la terminologie usitée par les critiques tlemcéniens qui avaient essayé de les répertorier dans d'autres cités arabes. Les conférenciers ont affirmé que l'école de Tlemcen en critique, rhétorique et linguistique «était autonome, grâce à des érudits, critiques et grammairiens à l'ère des Zianides rayonnant sur de nombreuses villes arabes, à l'instar d'écoles arabes célèbres dont celle de Bassorah (Irak)».