Décision - A 24 heures de l'expiration du préavis de grève, le SNPSSP déclare maintenir le mot d'ordre de grève qui commencera demain dimanche comme prévu. «Devant l'absence de tout nouveau développement qui puisse constituer l'ombre d'une réponse à notre plateforme de revendications, nous déclarons maintenir le mot d'ordre de grève qui commencera comme prévu le 04 mars 2012 et pour trois jours consécutifs la première semaine», peut-on lire dans un communiqué parvenu à notre rédaction. Le syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) rappelle dans ce communiqué que «cette grève est entamée sur la base de la même plateforme de revendications déposée depuis juin 2010 auprès de notre tutelle et qui n'a pas été prise en charge à ce jour malgré les différents engagements du ministère de la Santé.» Il s'agit notamment de l'amendement du statut particulier, de la suppression de la discrimination en matière d'imposition (IRG) des primes et d'indemnités versées par le secteur de la santé aux praticiens spécialistes hospitalo-universitaires(10%) et aux praticiens spécialistes de santé publique (35%). Outre la révision du régime indemnitaire suivant les projets arrêtés conjointement entre le MSPRH et le SNPSSP, le syndicat appelle à la promulgation de l'arrêté interministériel portant organisation du concours de passage du grade de praticien spécialiste assistant au grade de praticien spécialiste principal. Il est question aussi de la mise en application des mesures incitatives concernant le service civil, ainsi que le respect de la réglementation en matière de carte sanitaire pour les services de santé publique et en matière de présence des praticiens spécialistes de santé publique dans les comités médicaux existant déjà ou nouvellement créés. Le SNPSSP déplore, dans son communiqué, le fait que « le Ministère de la Santé, non seulement n'ait pas respecté ses engagements, mais aussi qu'au cours du large délai de préavis accordé et malgré notre disponibilité au dialogue, il n'ait appelé qu'à une seule réunion de conciliation, réunion de pure forme au cours de laquelle aucune proposition de sortie de crise n'a été soumise au syndicat.». Il dénonce à cet effet « cette attitude de fuite en avant de notre tutelle, qui traduit l'absence totale d'une quelconque volonté de dialogue avec le partenaire social », lit –on encore dans ce communiqué. Une attitude qu'il qualifie de contradictoire «avec les instructions du Président de la République en vue de l'instauration d'un véritable dialogue social et de la consécration de l'état de droit». Pour le SNPSSP, cette grève «constitue le seul recours qui nous est laissé pour recouvrir nos droits, défendre le système public national de santé et assurer une prise en charge équitable du malade à travers le territoire national. A travers elle, l'opinion publique est prise à témoin et les plus hautes autorités du pays une nouvelle fois interpellées ».