On l?a souvent dit : la guerre en Irak ressemble à tout sauf à ce l?on avait prévu. Elle devait être longue et difficile ; elle se révèle courte et facile. Bref, un conflit qui réserve bien des surprises. Le dernier avatar de ce conflit intéresse les juristes spécialisés en propriété intellectuelle, et spécialement les juristes de l?Internet. Dès la première guerre du Golfe en 1991; les caricatures de Saddam Hussein ont fleuri un peu partout dans le monde : à côté des maquettes des Tours jumelles, de la tour Eiffel, de la statuette du Penseur africain ou celle de la Porteuse d?eau, on trouvait l?effigie de Saddam sous forme de figurines en plâtre d?une dizaine de centimètres de haut. Puis, ce furent les T-shirts, les boîtes de sable garanties «Désert d?Irak», les barils de pétrole «made in Irak», et même des têtes de missiles dédicacées (heureusement préalablement désarmées) et des jeux pour enfants dans lesquels il fallait reconnaître le vrai Saddam parmi ses sosies. Ce commerce très juteux a, et continue d?ailleurs, de faire le bonheur en monnaie sonnante et trébuchante des promoteurs de ces gadgets. Ce que l?on sait moins, c?est que ce commerce est, selon certains spécialistes des sociétés écrans et autres, contrôlé par la famille de Saddam Hussein. Le trafic très lucratif du merchandising réalisé autour de la guerre, rapporte la bagatelle de 1,3 milliard de dollars par an. Au fait, dernière nouvelle, la société contrôlée par les «Saddam» a élu domicile aux Bahamas. Vivement les Tropiques.