Résumé de la 70e partie - Restarick parcourt le message que lui présente Poirot... Etrange... Vraiment étrange. Qui donc aurait écrit cette lettre ? — Je me le demande ! — Il ne pourrait s'agir... pardonnez-moi... de votre femme ? — Non, non. Mary ne prendrait pas une pareille initiative. Et de toute manière, pourquoi aurait-elle signé de mon nom ? Enfin, elle m'aurait mis au courant, prévenu de votre visite ! — Vous ne voyez donc pas pour quelle raison une autre personne que vous m'aurait adressé ce message ? — Assurément, non. — N'avez-vous aucune lumière, Mr Restarick, sur le sujet dont, d'après cette lettre, vous souhaitiez m'entretenir ? — Comment le pourrais-je ? — Excusez-moi, mais vous n'avez pas lu tout le message. Vous remarquerez, au bas de la page, la formule t. s. v. p. inscrite en petits caractères. Restarick reprit le papier, le retourna au verso et lut une phrase tapée à la machine : L'affaire sur laquelle je désire vous consulter concerne ma fille, Norma. Le visage de Restarick s'assombrit brusquement. — C'est donc cela ! Mais qui aurait pu savoir… qui essaie de se mêler de ma vie privée ? — A-t-on, par ce subterfuge, voulu vous pousser à me consulter ? Des amis, peut-être, guidés par de bonnes intentions... Vous n'avez pas le moindre soupçon quant à l'identité de l'auteur de ce message ? — Pas le moindre ! — Et vous n'avez aucun souci au sujet d'une de vos filles… prénommée Norma ? — J'ai en effet une enfant nommée Norma. Ma fille unique. Sa voix s'adoucit en prononçant ces mots. — A-t-elle des ennuis... des difficultés quelconques ? — Pas que je sache, répondit Restarick d'un ton qui manquait de conviction. Poirot se pencha vers lui. — Je ne crois pas que ce soit tout à fait exact, Mr Restarick. — Comment cela? — Je me base sur l'intonation de votre voix. Bien des gens ont des soucis en ce qui concerne leurs filles, à l'heure actuelle. Ces demoiselles ont le génie de s'embarquer dans toutes sortes de difficultés. Peut-être est-ce le cas de la vôtre ? Restarick resta un moment silencieux, tambourinant sur son bureau. — Eh bien ! oui, je suis inquiet au sujet de Norma, finit-il par avouer. C'est une enfant difficile, névrosée et même quelque peu hystérique. Je... malheureusement, je ne la connais pas très bien. — Des ennuis, je présume, au sujet d'un jeune homme ? — Dans un sens, oui, mais ce n'est pas ce qui m'inquiète le plus. Je crois... Il fixa Poirot d'un air pensif. Dois-je comprendre que vous êtes un homme discret, Mr Poirot ? — Je n'aurais pas acquis un certain renom dans ma profession, si je ne l'étais pas. (A suivre...)