Comme prévu, le rassemblement de protestation, auquel a appelé la commission nationale des directeurs et censeurs des lycées, a eu lieu hier matin devant le ministère de l'Education nationale. Le président de cette commission, Ennoui Ben Barghout, a affirmé que les directeurs et censeurs des lycées rejettent les modifications apportées au nouveau statut particulier des travailleurs de l'Education nationale, expliquant que «le texte a privé les directeurs et censeurs des lycées d'être promus au poste d'inspecteur de l'Education nationale, comme le stipule l'article 174 du statut en question». M. Ennoui a fait savoir aussi qu'une lettre a été adressée au président de la République, dans laquelle il le sollicite pour geler le statut particulier jusqu'à ce que les lacunes de ce texte soient corrigées. Dans ce cadre, la commission des directeurs et censeurs des lycées demande au ministère de tutelle de revoir sa copie en révisant le statut de façon à donner aux directeurs de l'enseignement secondaire un classement en rapport avec leurs charges et leurs responsabilités. Le boycott des travaux administratifs internes et externes concerne, tel que rapporté dans notre édition des 21 et 22 mai dernier, «les conseils de classe et d'orientation de fin d'année scolaire, les réunions de la tutelle, les missions administratives des intendants et l'accueil des inspecteurs pédagogiques». Il s'agit également de «la délivrance des dossiers relatifs à la mobilité des fonctionnaires, des relevés administratifs de rendement des fonctionnaires, des horaires supplémentaires et de soutien ainsi que des relevés d'absences».