Résumé de la 4e partie - Le roi suit le chevreuil jusqu'à la maison qu'il partage avec sa sœur. En voyant la jeune fille, le roi lui demande de devenir sa femme... Le roi prit la jeune fille sur son cheval et la conduisit dans son château où leurs noces furent célébrées en grande pompe. Sœurette devint donc altesse royale et ils vécurent ensemble et heureux de longues années durant. On était aux petits soins pour le chevreuil qui avait tout le loisir de gambader dans le parc clôturé. Cependant, la méchante marâtre, dont les enfants étaient partis de par le monde, s'imaginait que Sœurette avait été mangée par les bêtes sauvages de la forêt et que Frérot, transformé en chevreuil, avait été tué par les chasseurs. Quand elle apprit que tous deux vivaient heureux, l'envie et la jalousie remplirent son cœur et ne la laissèrent plus en repos. Elle n'avait d'autre idée en tête que de les rendre, malgré tout, malheureux. Et sa véritable fille, qui était laide comme un pou et n'avait qu'un œil, lui faisait des reproches, en lui disant : — C'est moi qui aurais dû devenir reine ! — Sois tranquille ! disait la vieille. Lorsque le moment viendra, je m'en occuperai. Le temps passa et la reine mit au monde un beau petit garçon. Le roi était justement à la chasse. La vieille sorcière prit l'apparence d'une camériste, pénétra dans la chambre où se trouvait la reine et lui dit : — Venez, votre bain est prêt. Il vous fera du bien et vous donnera des forces nouvelles. Faites vite avant que l'eau ne refroidisse. Sa fille était également dans la place. Elles portèrent la reine affaiblie dans la salle de bains et la déposèrent dans la baignoire. Puis elles fermèrent la porte à clef et s'en allèrent. Dans la salle de bains, elles avaient allumé un feu d'enfer, pensant que la reine étoufferait rapidement. Ayant agi ainsi, la vieille coiffa sa fille d'un béguin et la fit coucher dans le lit, à la place de la reine dont elle lui avait donné la taille et l'apparence. Mais elle n'avait pas pu remplacer l'œil qui lui manquait. Pour que le roi ne s'en aperçût pas, elle lui ordonna de se coucher sur le côté où elle n'avait pas d'œil. Le soir, quand le roi revint et apprit qu'un fils lui était né, il se réjouit en son cœur et voulut se rendre auprès de sa chère épouse pour prendre de ses nouvelles. La vieille s'écria aussitôt : Prenez bien garde de laisser les rideaux tirés ; la reine ne doit voir aucune lumière elle doit se reposer ! Le roi se retira. Il ne vit pas qu'une fausse reine était couchée dans le lit. (A suivre...)