Statistique - Le fichier des importateurs devrait être mis à jour et nettoyé de tous ces fraudeurs qui exercent en toute impunité. 20 000 faux importateurs activent dans les réseaux commerciaux sous de fausses identités, a affirmé, hier, le président de l'Association de la protection de l'activité commerciale. Intervenant lors d'une conférence animée à la maison de la presse Tahar-Djaout, Hafaifa Ayache a affirmé que ces chiffres émanent du département de Benbada. «Je les détiens du ministère du Commerce, a-t-il précisé. Il se trouve qu'un importateur véreux a établi son registre du commerce au nom d'un gardien de marché. Ce gardien s'est retrouvé en prison pour une dette de 14 milliards de centimes alors qu'il ne touchait que 15 000 DA». Au sujet du marché parallèle, M. Hafaifa dénonce la loi des deux poids deux mesures quant à l'opération de démantèlement des commerces illégaux. «L'opération de nettoyage des espaces publics entamée le 29 août dernier est compromise dans la mesure où certains commerçants informels ont été sommés de quitter les lieux alors que d'autres sont restés et font la loi. D'autres encore sont exploités par certains partis dans le cadre de la propagande pour les élections locales prévues le 29 novembre prochain.» Pour cela, l'Association de protection de l'activité commerciale appelle les pouvoirs publics à s'engager et à passer à l'action pour recaser ces jeunes dont la plupart se retrouvent sans aucune activité. Cette association demande également aux autorités de procéder à la réorganisation de cette opération et ce, pour lutter efficacement contre ce phénomène qui gangrène l'économie nationale au point de devenir un obstacle aux investissements dans notre pays. En guise de solutions alternatives, l'orateur propose l'attribution d'une allocation chômage aux vendeurs délocalisés, ainsi que la location d'espaces réglementés pour ceux qui désirent exercer le métier de commerçant. Ces derniers pourront étaler leurs marchandises entre 6h et 12h comme cela se fait en France. Par ailleurs, selon les chiffres communiqués par l'orateur, il y a 60 marchés informels dans la capitale dont, en moyenne, 50% ont été éradiqués. «Pas moins de 10 000 commerçants illégaux activent dans ce réseau. La plupart sont localisés dans des quartiers populeux tels que Belouizdad, Bab El-Oued et Bachdjarah», a ajouté M. Hafaifa. Cependant il dira qu'il ne faut pas omettre que parmi ces commerçants informels, il y a des diplômés chômeurs, des salariés et ceux qui louent l'espace à d'autres commerçants venant des autres wilayas de l'intérieur du pays, en contrepartie, bien entendu, d'un bénéfice.