«L'Algérie compte 3 000 décharges sauvages au niveau national et il est nécessaire de les éliminer dans le temps.» «La décharge sauvage d'Ouled Fayet sera fermée progressivement d'ici à la fin de l'année», c'est l'annonce faite, hier, par Amara Benyounes en marge d'une visite d'inspection au CET de Hamici (Megtaâ Kheira) à Sidi Abdallah (opérationnel depuis hier) et à la décharge de Oued Smar. M. Benyounes considère cette décharge comme «le plus gros problème qui se pose aux Algérois ayant entraîné pendant une trentaine d'années de graves nuisances. Alger compte neuf décharges sauvages, a-t-il précisé. «J'adresse un message aux habitants d'Ouled Fayet pour qu'ils sachent que d'ici à la fin de l'année, nous allons fermer de façon graduelle cette décharge.» Cette décharge illicite d'une superficie de 95 hectares va être transformée d'ici quatre à cinq ans en parc où on va implanter un beau jardin pour permettre aux Algérois de respirer de l'air pur et de prendre un moment de repos dans ce site. «Il faut savoir que ce n'est pas une mince affaire, mais nous avons pris une décision de fermer au fur et à mesure des centres d'enfouissements et d'en installer d'autres, là où c'est possible.» Le centre d'enfouissement technique de Oued Smar fermé en 2008 et dont les travaux de réhabilitation ont débuté en 2009 pour un coût de 7 milliards de dinars va régler une partie du problème des déchets ménagers de la capitale auquel il faut ajouter le CET de Corso et de Reghaia. «Avec ces trois centres d'enfouissement nous comptons régler le problème des déchets ménagers d'Alger pendant les prochaines années», a annoncé le ministre. Cependant, il estime que le problème qui se pose pour le CET de Hamici réalisé par le groupe algérien Amenhyd d'une capacité de 10 millions de tonnes et qui fonctionne selon les normes internationales en matière de traitement des déchets solides ménagers, c'est sa gestion. «Nous sommes en train de préparer une étude et des cahiers des charges pour attribuer les travaux de gestion à des partenaires professionnels étrangers.» Selon lui, «aucune entreprise algérienne publique ou privée ne maîtrise ce métier, mais nous souhaitons avoir dans ce partenariat des Algériens pour prendre en charge la gestion de cette décharge sauvage». Un programme d'importation et d'installation de 48 incinérateurs à travers le territoire national est élaboré. «AlgerAnnaba, Constantine et Oran auront de grands incinérateurs alors que les 44 autres wilayas seront dotées d'incinérateurs moyens.»