Dans les 4 ou 5 années à venir, Alger disposera de grands espaces de détente ou les familles pourront enfin respirer de l'air pur. A la place de la décharge d'Oued Smar, un jardin citadin est en train d'être réalisé, et d'ici la fin de l'année celle d'Ouled Fayet sera également fermée de façon graduelle pour voir implanter à sa place un autre beau jardin. C'est ce à quoi s'atelle le ministère de l'Aménagement du Territoire, de l'Environnement et de la Ville depuis maintenant des années. Pour sa première visite officielle au niveau d'Alger, le ministre en charge du secteur, M. Amara Benyounès, s'est rendu au Centre d'enfouissement technique (CET) de Hamici (Megtaa Kheïra), à Sidi Abdellah, où des informations lui ont été fournies concernant l'utilisation des nouvelles technologies pour la protection de l'environnement. Selon lui, une étude et un cahier des charges sont en cours pour choisir une entreprise à même de gérer de la meilleure façon qu'il soit le CET de Hamici, pour ne pas subir le même sort que la décharge d'Ouled Fayet. Toujours à propos du nouveau CET, le premier responsable du secteur a affirmé que ces infrastructures sont nouvelles et leur gestion est un métier inexistant en Algérie. Un éventuel recours à des partenaires étrangers serait possible. Le ministre a aussi fait savoir qu'un programme progressif de fermeture des décharges sauvages est en cours d'exécution, de même que l'acquisition de 45 incinérateurs, dont un à Alger.M. Benyounès a fait remarquer aux responsables qui l'ont accompagné dans sa visite, que ça ne servirait à rien de mettre en place tant de moyens si les camions de collecte des ordures perdent en cours de route 40 à 50% de ce qu'ils transportent. Selon lui, il sera procédé à l'acquisition de camions bennes-tasseuses, une opération qui demandera aussi du temps. «Ce n'est pas une mince affaire», dira-t-il précisant que d'ici 4 à 5 années, le pays disposera des moyens nécessaires pour la collecte et même le traitement des déchets. Il faut savoir que le CET de Hamici s'inscrit dans le cadre de la politique visant à assurer la fermeture des décharges sauvages en vue d'éliminer l'ensemble des nuisances causées à l'environnement humain et naturel. Le CET de Hamici, destiné à accueillir les déchets solides ménagers, est implanté sur une superficie totale de 100 hectares et dispose d'une capacité de traitement de 10 millions de tonnes. Réalisé par le groupe algérien Amenhyd, ce CET est le premier en Algérie à être ainsi équipé de 7 casiers pour enfouir les déchets, dont l'un est achevé avec une capacité de 100 000 tonnes. Un hangar de tri et une station de traitement de lixiviats ont aussi été réalisés sur ce site, dont les travaux ont duré deux ans et demi. Le coût de l'investissement est de l'ordre de 3 milliards de dinars. Pour revenir à la décharge sauvage d'Oued Smar, fermée en 2008 pour être réhabilitée en jardin fleuri, le ministre a également expliqué que le coût des travaux est d'un peu plus de 7 milliards de dinars et seront achevés d'ici 2014. «Cette décharge est en train de devenir l'un des plus beaux parcs du pays sur une superficie de 45 hectares», a confié le premier responsable du secteur. Le même sort sera réservé à la décharge d'Ouled Fayet, dont les travaux de réhabilitation commenceront d'ici une ou deux années. B. A.