Programme - La Maison de la culture de Tizi Ouzou s'apprête à abriter les festivités de la commémoration du 8e anniversaire de la disparition du célèbre dramaturge. Les habitants de la wilaya de Tizi Ouzou sont appelés à redécouvrir le talentueux dramaturge deux jours durant, à savoir vendredi et samedi, à travers un riche programme qui a été concocté pour la circonstance par la direction de la culture, en collaboration avec la Maison de la culture, le Comité des activités culturelles et artistiques et le Théâtre régional Kateb-Yacine. Ces festivités comportent des témoignages et une exposition permanente d'articles de presse et photos reflétant la vie et l'œuvre de Mohia au niveau du hall de la Maison de la culture. Pour la journée de vendredi, la pièce théâtrale, intitulée Tacbaylit (adaptation de La Jarre de Molière), jouée par l'association Uqtaan d'Akaouadj, sera présentée vers 14h à la salle de spectacle de la Maison de la culture. Pour le lendemain samedi, une conférence débat sera animée par Omar Fetmouche, directeur du Théâtre régional de Béjaïa, autour de l'œuvre de Mohia. Elle sera suivie par une prise de parole et des témoignages autour de la vie et l'œuvre de ce grand homme de théâtre, avec les interventions de ses deux compagnons, Slimani Chabi et Slimani Taher. Il sera également procédé au dépôt d'une gerbe de fleurs sur sa tombe à Aït Rabah, dans la commune d'Iboudrarène. Mohia, de son vrai nom, Mohand Ouyahia Abdellah, est né le 1er novembre 1950 à Azazga où il a passé une partie de son enfance avant que sa famille ne déménage à Tizi Ouzou. Originaire d'Ath-Rbah dans la commune d'Iboudrarène dans la célèbre tribu des Ath Ouacif, son père, tailleur de profession, s'est installé à Azazga. Il décroche son baccalauréat en 1968 et rejoint l'université d'Alger où il poursuit des études supérieures en mathématiques. Il obtient sa licence en 1972 et participe à un concours pour s'inscrire à l'Ecole d'ingénieurs en hydraulique en France. En 1973, il part à Strasbourg (France) mais au cours de la même année il rejoint Paris où Il intègre le Groupe d'Etudes berbères, créé à l'université Paris VIII (Vincennes) dont il sera un des animateurs des revues publiées par ce groupe, Bulletin d'études berbères (BEB) puis Tisuraf. Il a également animé une troupe Asalu en 1983 où un atelier de traduction-adaptation a été constitué. Il a, par ailleurs, enseigné le berbère à l'ACB (Association culturelle berbère). Parmi ses publications, on citera des poèmes, des nouvelles ainsi que de nombreuses traductions vers le kabyle de plus d'une vingtaine de pièces de théâtre de renommée mondiale dont Tartufe et Le malade imaginaire de Molière. Mohia est décédé le 7 décembre 2004 à la suite d'une longue maladie.