L'armée égyptienne a déployé jeudi au Caire des chars devant le palais présidentiel après des affrontements nocturnes meurtriers entre partisans et adversaires du président Mohamed Morsi, qui a divisé le pays en s'octroyant des pouvoirs exceptionnels. Dans les pires violences depuis l'élection en juin du chef de l'Etat, au moins cinq manifestants ont été tués et des centaines blessés lors des heurts entre camps rivaux qui ont éclaté mercredi dernier aux abords du palais. Les batailles à coups de bâtons, de cocktails molotov et de jets de pierres sont monnaie courante depuis. Mercredi, dernier à l'appel des Frères musulmans, la puissante confrérie islamiste dont est issu le président égyptien, des milliers de personnes avaient afflué vers le palais présidentiel, démantelant dans un premier temps les tentes dans lesquelles de petits groupes d'anti-Morsi avaient passé la nuit après une manifestation massive de l'opposition débutée mardi. Les heurts ont ont duré toute la nuit et sept manifestants, selon un nouveau bilan de sources médicales, ont été tués et des centaines blessés.