Imminence Trente ans après le démarrage des travaux, l?Institut Pasteur de Dély Ibrahim verra enfin ses premiers locataires fouler son sol. Ainsi, le baptême du feu de cet édifice flambant neuf sera donné par les chevaux qui seront installés avant la fin de l?année en cours dans des écuries aménagées, nous ont indiqué des responsables techniques chargés du projet qui ont requis l?anonymat. Ces animaux sont utilisés pour produire du sérum prescrit dans les cas de piqûres de scorpions. C?est donc grâce à ces chevaux que cet Institut, qui s?étend sur 26 ha, renaîtra de ses cendres. Il est à rappeler que le projet de l?Institut Pasteur de Dély Ibrahim était totalement à l?arrêt depuis 1986. Le départ du bureau d?études français Sodeteg, qui s?occupait de l?ingénierie, allait tout renvoyer aux calendes grecques. La mauvaise gestion, la crise économique et les problèmes financiers ont fini par venir à bout des efforts consentis par certains responsables pour mener à terme les travaux de ce projet ambitieux. «A l?époque, dira l?un de nos interlocuteurs, on voyait tout en grand. On voulait le plus grand Institut Pasteur de la région avec des équipements ultramodernes», mais c?était compter sans la crise économique qui a sévi durant ces années. Ainsi, le nouvel Institut Pasteur, à l?instar d?autres projets importants, sera frappé de plein fouet par la récession que devra connaître le pays. Le budget prévu initialement, à savoir 698 millions de dinars devenait dérisoire en raison de la dévaluation du dinar et il était dans l?impossibilité de continuer les travaux devant une telle situation. Ce qui devait être le plus grand Institut d?Afrique s?est transformé en simple surface de stockage et d?emmagasinement. Rien de plus. L?Institut Pasteur d?Algérie a toutefois décidé de prendre le taureau par les cornes et ce pour arriver lentement, mais sûrement à faire aboutir ce projet qui semble tenir à c?ur aux différents responsables et techniciens qui ont hérité du lourd dossier. «Nous commençons par le transfert d?activités d?élevage. Nous envisageons ensuite de transférer d?autres activités progressivement selon nos moyens», révélera un responsable interrogé.