Effet - Apporter les corrections nécessaires aux défaillances actuelles devrait mener à une amélioration de la qualité de l'enseignement. Il semble que l'actuel ministre de l'Education nationale est déterminé à apporter des modifications profondes concernant les programmes scolaires, en adoptant une démarche strictement académique. «Un conseil national des programmes, qui aura pour rôle d'observer, de critiquer et d'apporter ainsi les corrections nécessaires, sera bientôt mis en place», a-t-il annoncé le 26 novembre dernier. Cela constitue une première étape d'un plan de «révision» de tout ce qui a été réalisé en plus de dix ans afin de pallier les défaillances subsistantes. Un enseignement de qualité nécessite, selon les pédagogues, des contenus répondant aux besoins d'une croissance progressive du niveau intellectuel des élèves, sans les soumettre à une pression, ni à une légèreté crainte. C'est dans cette optique que le ministre a invité tous les acteurs à faire des états généraux du secteur et ouvrir une nouvelle page dans sa gestion à l'avenir. La suppression de certaines matières, la modification de certaines unités et la réduction du volume horaire constituent les principales actions à mener dans l'objectif d'assurer un apprentissage «bénéfique et performant» dans les trois paliers. Les syndicats autonomes, qui n'ont cessé de mener des actions de protestation ces dernières années, ont, pour leur part, fait preuve, durant l'actuel exercice pédagogique, de calme et de sérénité. Ils ont même eu une réaction positive face aux déclarations de M. Baba Ahmed, tout en affichant leur disponibilité à participer activement au projet d'allégement et d'amélioration des programmes scolaires. L'établissement d'un diagnostic et la désignation des fausses notes constituent, donc, une étape nécessaire avant de procéder aux corrections idoines. Le secrétaire général du Conseil des lycées d'Algérie, Idir Achour, avait déjà appelé à la suppression de l'éducation religieuse dans le cycle primaire et son remplacement par une matière relative aux droits de l'homme. Meziane Meriane, président du Syndicat national de l'enseignement secondaire et technique, met, quant à lui, le doigt sur la nécessité d'améliorer la qualité des programmes relatifs aux mathématiques et aux langues étrangères, tout en observant des suivis permanents pour le niveau d'assimilation. Les Associations des parents d'élèves ont, de leur côté, mis l'accent sur la formation des enseignants sur les nouveaux programmes et les nouvelles méthodes d'enseignement. Le chantier reste, donc, ouvert et des propositions de tous les acteurs devraient être prises en considération pour en finir avec une période d'instabilité et de régression du niveau des élèves. «Il faut absolument cesser de prendre nos enfants pour des cobayes. Les responsables doivent mettre en place les changements nécessaires et permettre aux élèves de suivre une scolarité fructueuse, car il s'agit là de l'avenir du pays !», disent des parents d'élèves interrogés sur le sujet. Ouvrir une nouvelle page basée sur la qualité de l'enseignement reste, à coup sûr, le rêve de tous les Algériens.