Les habitants d?El-Menia ont, depuis toujours, activé dans le commerce. Ils échangeaient les dattes contre d?autres denrées et le cheptel. Avant le terrorisme, El-Menia était connue par les Sudistes comme «un centre de transit» illégal. Ses habitants «exportent» les dattes et «importent» le cheptel le «sidawn», henné, cacahuète, tissu, parfum et électroménager. «Il y a quelques années, les gens venaient de toutes les régions du Sahara à El-Menia pour y faire leurs courses, car ils étaient sûrs d?y trouver tout ce dont ils avaient besoin et à des prix raisonnables», dira Hakim, un habitant de cette ville. Pour échapper aux gardes frontières, ces commerçants faisaient un détour qui leur prenait un mois pour aller au Niger ou au Mali et revenir. «Le terrorisme et le contrôle plus rigoureux, imposé par l?Etat, ont freiné cette dynamique commerciale cette dernière décennie. Ces gens-là n?ont pas cédé.» «Maintenant, ils se sont reconvertis dans un autre commerce léger, sauf qu?il rapporte beaucoup, celui de la contrebande de cigarettes. Un seul moyen de transport et une seule décharge leur permettent de gagner jusqu?à 200 millions de centimes», ajoute notre interlocuteur. Ces dernières années et grâce au programme de revalorisation des terres, les habitants d?El-Menia ont pu, en outre, trouver des postes de travail dans l?agriculture. L?usine d?eau minérale El-Goléa a permis la création, également, de quelques postes d?emploi.