C'est ce 28 avril que s'est tenu à Alger le séminaire sur le marketing sportif. Encore un, sommes-nous tentés d'écrire. Parce que ce n'est pas la première fois que ce genre de rencontre se tient. Sans résultats ni retombées sur la vie des clubs gérés à l'ancienne, c'est-à-dire avec ces méthodes archaïques qui consistent à attendre annuellement la subvention de l'Etat pour fonctionner. Or ces derniers temps, on constate de plus en plus que les pouvoirs publics sont réticents à donner de l'argent aux clubs sachant que cette aide va directement au paiement des salaires des joueurs et des entraîneurs. Parce que les gérants des clubs, très loin des techniques modernes de gestion, ne pratiquent pas le marketing, cet art de vendre son produit. Et si des opérateurs économiques et sponsors daignent donner de la publicité aux clubs, c'est beaucoup plus par instinct de soutien que par une quelconque opération de marketing. Sous d'autres cieux, les clubs de football sont gérés comme de véritables entreprises commerciales et rien ne leur échappe en termes de «merchandising» puisqu'ils maîtrisent tous les circuits commerciaux où se vendent les produits du club. Cela va de l'écharpe, du bandeau au maillot en passant par le moindre gadget frappé du label du club. Chez nous, les produits aux couleurs des clubs les plus populaires se vendent librement à même les étals des petits revendeurs et vous pouvez, pour un prix dérisoire, acheter un maillot, un survêtement frappé des couleurs du Mouloudia, de la JSK, de l'USMA ou d'un autre club sans que les dirigeants bougent le petit doigt. Alors que la législation est très claire à ce sujet, à savoir qu' il y a forcément délit de vol à commercialiser un label sans l'autorisation de ses propriétaires. Ce sont ainsi d'énormes sommes d'argent qui échappent aux trésoreries des clubs. Lesquels, par ignorance ou par paresse, ne songent même pas à confectionner un calendrier de fin d'année ou un magazine qu'ils revendraient aux nombreux supporters qui sont autant de clients potentiels. Ce sont des petits malins qui s'en chargent et qui s'en mettent plein les poches. En toute impunité. Enfin de quoi je me mêle ? Khelli l'bir beghtah.