Résumé de la 2e partie - Zahra est convaincue de mourir lors de ce 5e accouchement. Elle apprend à son mari qu'il plaît à Karima. Elle lui suggère de l'épouser au cas où son accouchement se déroulerait mal. Le visage de Malek s'assombrit... Les lendemains prometteurs n'étaient pas encore acquis. Pour le moment, le destin ne faisait que lui faire miroiter une nouvelle vie, délicieuse et excitante, qui ne deviendrait réalité que si l'accouchement de sa femme... tournait mal. Il se tint la tête parce que les pensées qui venaient de prendre naissance en son for intérieur étaient honteuses, indignes d'un mari et d'un père : il s'était surpris à souhaiter la mort de la mère de ses quatre enfants pour pouvoir refaire sa vie avec la belle Karima ! Quel monstre il était. Mais la monstruosité des êtres ne naît-elle pas des tentations charnelles et des interdits exquis ? Malek haussa les épaules et fouetta l'air avec sa main droite comme pour éloigner de lui les effluves de toute éventuelle mauvaise conscience. Si Zahra mourait dans le bloc opératoire, ce ne serait pas sa faute ! Mais la faute au Mektoub ! Lui, son brave mari, ne ménagerait aucun effort pour que l'accouchement se déroule dans de bonnes conditions. Il la gaverait de fruits, de yaourts et autres laitages. Il ne la laisserait pas s'occuper des tâches pénibles susceptibles de s'avérer préjudiciables le jour de l'accouchement. Zahra, il l'aimait. Surtout depuis qu'elle avait attiré son attention sur un bonheur édénique auquel il n'avait jamais pensé parce qu'il le croyait impossible. Quelques semaines s'écoulèrent et vint le jour où Malek conduisit de nouveau sa femme à la clinique privée où il lui avait réservé une belle chambre avec salle de bains, téléviseur et climatiseur. Dès qu'ils y arrivèrent, Zahra fut auscultée par un médecin qui annonça à Malek que l'accouchement aurait lieu vers 22h. Il était 17h. Il se dit alors qu'il avait le temps de se rendre chez lui et de préparer le dîner pour ses quatre enfants. A 20h, il entendit sonner à la porte. Il ouvrit et quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit, se tenant sur le palier, la belle Karima. Son sang n'a fait qu'un tour. — Euh... Bonsoir Si Malek ! — B... Bo... Bon... Bonsoir... ! — Zahra va bien ? — Zahra ? Ah !...oui... Enfin... Je ne sais pas. Je l'ai emmenée à la clinique... — Oui. Je sais. Je vous ai vus du balcon tout à l'heure quand vous l'avez emmenée. Durant votre absence, je suis venue voir vos enfants pour les rassurer et pour leur demander ce qu'ils aimeraient manger au dîner. Ils m'ont dit ce qu'ils aimeraient manger. Mais vous je ne sais pas ce qui vous ferait plaisir. (A suivre...)